À la ligne (feuillets d’usine) / Théâtre de Chartres / 9 janvier / 20 h. 30

Quand :
9 janvier 2024 @ 20 h 30 min Europe/Paris Fuseau horaire
2024-01-09T20:30:00+01:00
2024-01-09T20:45:00+01:00
Où :
CHARTRES - Théâtre
Boulevard Chasles
Coût :
17 € (plein tarif)
Contact :
Théâtre de Chartres
02 37 23 42 79

Théâtre de Chartres [logo] Caliband Théâtre [logo]

 

 

À la ligne [Affiche qq places]

À la ligne (feuillets d’usine)”

d’a­près le livre épo­nyme de Joseph Ponthus

Interprétation et mise en scène Mathieu Létuvé

 

Le spec­tacle

Dans À la ligne, Mathieu Létuvé est accom­pa­gné d’un musi­cien élec­tro, pour por­ter sur le pla­teau l’épopée de Joseph Ponthus, inté­ri­maire tra­vaillant à la chaîne. Dans un corps à corps puis­sant avec les mots (et les maux) de l’auteur, la com­pa­gnie nous dépeint le bal­let quo­ti­dien et absurde de tous ces tra­vailleurs. Elle fait réson­ner sur scène et chez les spec­ta­teurs, cette ode aux sol­dats de la pre­mière ligne des chaînes indus­trielles. Grâce à ce récit, Ponthus trans­cende cette expé­rience en un voyage mys­tique et phi­lo­so­phique au coeur des enjeux de notre socié­té de pro­duc­tion de masse.

 

La bande annonce

 

Le regard du met­teur en scène

« Dire, coûte que coûte, tenir sa ligne coûte que coûte, sur le fil déri­soire d’une huma­ni­té qui danse comme un Charlot fou aspi­ré par les engre­nages de la méca­nique indus­trielle, mais tenir, tenir… pour la solde du sol­dat qui va au front pen­dant que d’autres engraissent et contrôlent. […] Ponthus aborde cette expé­rience comme s’il allait au front, pro­lon­geant un paral­lèle avec la grande guerre qu’il évoque à tra­vers les mots d’Apollinaire. Il est là pour vivre, pour sur­vivre, pour gagner de l’argent. Il n’est pas là pour juger. » Mathieu Létuvé

Un avis

« Mathieu Létuvé s’empare des notes de Joseph Ponthus […] avec une force à la fois intime et poli­tique. » Théâtre(s)

Qui était Joseph Ponthus ?

Après des études lit­té­raires et pour gagner sa vie dans la région bre­tonne où il a rejoint sa com­pagne, l’au­teur est ame­né à tra­vailler comme inté­ri­maire dans l’ indus­trie agro-ali­men­taire. Chaque soir, il note son quo­ti­dien à l’u­sine, les condi­tions de tra­vail, l’é­pui­se­ment, les ren­contres, la dure­té de cet uni­vers ; et chaque semaine il poste ses textes en vers libres sur son compte Facebook, pour don­ner ain­si de ses nou­velles à sa famille.

Il n’é­crit pas dans une démarche d’en­ga­ge­ment mili­tant comme les « éta­blis » des années 1960–1970, tels Robert Linhart, mais pour tenir le coup — ce qui n’en fait pas moins de son livre un témoi­gnage. Son écri­ture frappe par le contraste entre des pas­sages très crus et d’autres très poé­tiques, ain­si que par les nom­breuses réfé­rences lit­té­raires (notam­ment à Guillaume Apollinaire ) et culturelles.

Les pho­tos sont de ©-Arnaud-Bertereau