Georges Angéli, regard d’un photographe
résistant déporté à Buchenwald / Médiathèque / Châteaudun / -> 21 avril 2018
Médiathèque

Georges Angéli, déporté à Buchenwald
Georges Angéli,
un exemple de résistance à Buchenwald
Georges Angéli, bien que pacifiste par nature, s’engagea le 18 juillet 1939 pour trois ans. En septembre éclata la “Drôle de guerre” puis vint la débâcle. Il fut embarqué pour l’Algérie sur le “Champollion”. Au cours de la traversée, il apprit le 23 juin 1940 le “cessez le feu”. Il devint alors selon son expression “militaire civil” pour terminer les deux ans de son engagement. De retour en France, il fut requis par l’organisation Todt à la Pallice en septembre 1942. Il déserta de ce travail obligatoire en avril 1943 et devint clandestin comptant rejoindre les forces combattantes par l’Espagne. Il fut arrêté le 7 mai 1943 et déporté à Buchenwald du 28 juin 1943 au 26 avril 1945. Il termina sa vie à Châtellerault et décéda en 2010.
Un exemple de résistance à Buchenwald
« Georges Angéli est déporté à Buchenwald en 1943. Il est affecté au Kommando photos. Ses investigations le conduisent à découvrir des albums renfermant des documents officiels nazis qui illustrent l’organisation d’un camp de concentration . Il répertorie les numéros des photos les plus parlantes avec l’intention de les développer quand l’occasion lui en sera offerte. Il découvre aussi dans le faux grenier des appareils photos amateurs et subtilise deux pellicules. Un dimanche après-midi de juin 1944, dissimulant l’appareil dans du papier journal, il prend des clichés du camp avec l’aide de ses camarades José Fosty, Raymond Montégut et André Maes (qui simulent une dispute pour attirer sur eux l’attention afin de laisser Georges Angéli libre de ses mouvements). Ces vues du petit camp et du grand camp, le crématoire, le poste d’entrée, l’arbre de Goethe avec la cuisine et le magasin d’habillement deviendront des témoignages accablants. »
Ces photos, prises avant la libération des camps, ont eu un retentissement international. Dès 1950 il est invité en RDA (République Démocratique Allemande) en qualité « d’ambassadeur de la France » pour présenter son album de photos. Il sera par la suite invité à Weimar et à Bonn.
Co-auteur d’un livre « Mémoire des camps 1933/1949 » avec Clément Chéroux, George Rodger et Naomi Teréza Salmon il sera de tous les combats pour perpétuer la Mémoire, fidèle ainsi à son serment de Buchenwald.
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Merci à Louis-Charles Morillon pour ce texte du 1 octobre 2011 extrait du site du V.R.I.D Vienne Résistance Internement Déportation et pour les photographies dont il est le dépositaire suite à un don de Georges Angéli.

“L’Arbre de Goethe” à Buchenwald par Georges Angéli