Ma famille afghane / Les Enfants du Paradis / Chartres / 14 mars / 20 h.
13 place de la Porte-Saint-Michel
![Michaela Pavlátová [Photo Aerofilms]](https://ensemble28.forum28.net/wp-content/uploads/2022/03/Michaela-Pavlatova-Photo-Aerofilms-1024x1365.jpg)
La réalisatrice Michaela Pavlátová [Photo Aerofilms]
Question à la réalisatrice [Extrait du dossier de presse]
Qu’est-ce qui vous a donné envie
d’adapter Frista de Petra Procházková ?
Pour moi, le roman de Petra Procházková est
une œuvre extraordinaire et profondément
humaine où l’auteur, en s’inspirant de son
propre parcours, a su transposer, avec un regard
empreint d’une incroyable empathie, les
efforts des femmes afghanes pour vivre libres
dans l’Afghanistan post-Talibans. Je condamne,
tout comme Petra, les violences infligées aux
femmes derrière les murs de leurs foyers et toute
violation de leurs droits. Cette situation initiale
des femmes afghanes décrite dans le roman
me met mal à l’aise, en tant qu’européenne,
et me semble inacceptable et condamnable.
Grâce à son regard singulier, Petra envisage
ce monde de l’intérieur et témoigne d’une
sensibilité palpable. Il s’agit d’êtres humains,
de chair et de sang, tous différents et singuliers,
qui vivent en Afghanistan. Même dans un
enfer aussi banal soit-il, les femmes peuvent
vivre un véritable et grand amour, de petites
joies et de grands chagrins qui méritent
notre attention. Petra aime ses héroïnes et les
comprend, même lorsqu’elles sont dans des
situations qu’elle désapprouve. Elle comprend
ces femmes, celles qui se battent comme celles
qui se soumettent. Elle sait aussi plonger dans
l’âme des personnages masculins, cerner leur
comportement « machiste » et leur capacité à
aimer et à pleurer. On peut condamner une
société, dont la religion et la politique diffèrent
des nôtres, et dont le comportement des
individus et des groupes s’éloigne de notre
modèle, mais dès lors qu’on s’intéresse à l’âme
des êtres humains, à leurs relations familiales
et à leur quotidien, on comprend mieux leurs
différences.
La protagoniste, forte et ambigüe, m’intéresse
énormément. C’est essentiellement pour elle
que j’ai choisi de raconter l’histoire de MA
FAMILLE AFGHANE