Nadejda / Studio-théâtre / Mainvilliers / 23 et 25 septembre — 20 h. 30 / 26 septembre — 18 h.
aile droite de la Mairie
Ce spectacle vise à faire connaître une fabuleuse histoire vraie :
- Celle d’un des plus grands poètes russes du XXème siècle que les Staliniens voulurent éradiquer définitivement ainsi que son œuvre.
- Celle de sa femme Nadejda qui sauva les poèmes de son mari de la destruction et de l’oubli en les apprenant par cœur.
« Par cœur », jamais l’expression n’aura sonné d’aussi émouvante façon.
Notre œuvre scénique, petite dans sa forme, forte dans son ambition, se veut hommage à un poète de génie (le Poète, avec majuscule, comme l’appelle Chalamov dans un de ses récits de la Kolyma consacré à la mort de Mandelstam), et à une femme d’une trempe exceptionnelle, comme le fut sa grande amie Akhmatova.
Le texte du spectacle est composé de poèmes et de proses :
d’Ossip Mandelstam, en particulier des extraits des Nouveaux Poèmes 1930–1934 (éd. Allia), des Cahiers de Voronej 1935–1937, et de proses diverses…
d’extraits de Contre tout espoir, témoignage de Nadejda Mandelstam publié pour la première fois aux Etats-Unis, en 1970.
Le prologue et l’épilogue du spectacle sont de Joseph Brodsky (poète russe, 1940–1996, Prix Nobel de littérature).
Les musiques de transition sont de György Ligetti (Concerto pour violoncelle et orchestre, enregistré en 1969). Ligetti, né en 1923, d’origine juive, victime du « numérus clausus », quitta la Hongrie en 1956 lors de l’invasion par les chars soviétiques. Mort en 2006, il est un des grands compositeurs du 20ème siècle.
On entendra aussi, avant et après le poème « Arménie », une musique populaire arménienne du 4ème siècle.
Cette œuvre scénique de Jacques Kraemer en collaboration avec Aline Karnauch — qui interprète le rôle-titre — , appuyée sur les textes de Nadejda Mandelstam et les poèmes d’Ossip Mandelstam, a constitué une découverte bouleversante pour les spectateurs, dont certains, n’en doutons pas , ne voudront pas rater la reprise. Le spectacle est l’occasion de révéler une Résistante d’une trempe exceptionnelle, Nadejda, à laquelle on doit le sauvetage de la mémoire du grand Poète dont les Staliniens entreprirent d’éradiquer l’œuvre.
« Nadejda » forme évidemment diptyque avec le « Fondane » : il s’agit de faire revivre deux parmi les plus grands poètes du 20ème siècle, assassinés par les systèmes totalitaires.
N’a‑t-on pas dit : qui oublie son passé est condamné à le revivre !
« … ses poèmes qu’elle se récitait toutes les nuits pour le cas où ils seraient découverts par les Furies armées d’un mandat de perquisition… »
Joseph Brodsky
NADEJDA
Une œuvre scénique de Jacques Kraemer
En collaboration avec Aline Karnauch
Appuyée sur les souvenirs de
Nadejda Mandelstam (« Contre tout espoir »)
Et les textes de
Ossip Mandelstam (poèmes et proses)
Avec Aline Karnauch et Jacques Kraemer