Châteaudun : Déterminés, les parents de Jean-Macé ont fustigé la ‘’trahison’’ de Fabien Verdier

L’association des parents d’élèves de l’école Jean-Macé de Châteaudun (APEJM), récem­ment créée, était à l’origine de l’appel au ras­sem­ble­ment devant la mai­rie pour, une nou­velle fois, fus­ti­ger l’abandon par la nou­velle muni­ci­pa­li­té de la recons­truc­tion de cette école (voir notre pré­cé­dent article).

L’action s’est dérou­lée en trois temps. D’abord, une mani­fes­ta­tion qui a ras­sem­blé pas loin de 250 per­sonnes avec force ban­de­roles, pan­cartes et slo­gans. Visiblement, les familles, venues nom­breuses de Beauvoir, sont outrées par la volte-face du maire, Fabien Verdier, qui affir­mait son sou­tien à la recons­truc­tion pen­dant la cam­pagne élec­to­rale et qui, sitôt l’élection gagnée, l’a aban­don­née la trou­vant trop chère. Un cor­tège com­ba­tif, ren­du encore plus dyna­mique par les enfants por­tant pan­cartes et n’étant pas les der­niers à don­ner de la voix… ne sont-ils pas les pre­miers concer­nés ? Du coup, spon­ta­né­ment, c’est un deuxième tour de place qui s’ajoute dans la fou­lée. Et cette fois, la voi­ture des gen­darmes est res­tée en rade et ne pré­cède pas le cortège !

Deuxième temps, les mani­fes­tants effec­tuent un sit-in de dix minutes sur la chaus­sée devant la lourde porte fer­mée de l’Hôtel de Ville. Les enfants n’ont pas de mal à s’asseoir … c’est moins simple pour les adultes, l’une dit « On se rend compte qu’on est moins souples ». Certains res­tent debout.

” On attend quoi, un accident ?”

Puis, tout le monde se retrouve sur la place, devant la fon­taine, pour une assem­blée géné­rale popu­laire, selon la for­mule d’une orga­ni­sa­trice. Une ensei­gnante tient d’abord à contre­dire les coûts avan­cés par le maire (4,4 mil­lions d’euros) en révé­lant que l’architecte a pro­po­sé de bais­ser les coûts à hau­teur de 50 %, pro­po­si­tion res­tée sans réponse de Fabien Verdier. Elle cite le rap­port de mars 2019 de BTP-Consulting qui consta­tait des défi­ciences sur la struc­ture por­teuse et pré­co­ni­sait des tra­vaux à faire ‘’d’ici un an ou deux ans’’. La prof s’écrie « On attend quoi, un accident ? »

Jérôme Janvier, pré­sident de l’APEJM, après avoir rap­pe­lé que le pro­jet était bud­gé­té à près de 80% par l’État, déclare « Nous vou­lons poin­ter du doigt [la] mau­vaise foi [du maire] et sa volon­té de mettre encore une fois le quar­tier Beauvoir aux oubliettes, et conclut, la seule alter­na­tive accep­table pour nous est la recons­truc­tion de notre école. »

Le quar­tier Beauvoir aux oubliettes”

Hajiba El Fidahi, la secré­taire de l’association, prend le micro pour pro­cla­mer : « Tous les enfants de notre quar­tier Beauvoir ont droit à une sco­la­ri­té digne de notre République. »

Ces inter­ven­tions ont été conclues par de vifs applaudissements.

Puis, des parents d’élèves prennent la parole, des enfants aus­si, tous expriment leur incom­pré­hen­sion de la déci­sion de Fabien Verdier. Les pré­sents sont très déter­mi­nés à pour­suivre l’action jusqu’à satis­fac­tion et ce dès la ren­trée des congés d’hiver. On parle, tout en en tenant compte des contraintes du couvre-feu, de se faire entendre à l’occasion du pro­chain conseil muni­ci­pal début mars.