800 à Chartres contre le pass sanitaire
et la division entre vaccinés et non vaccinés

 

 

À l’is­sue du ras­sem­ble­ment de same­di der­nier, le mot d’ordre était lan­cé pour un nou­veau ren­dez-vous. Dès 14h30 une foule impor­tante d’en­vi­ron 600 per­sonnes était pré­sente sur la Place Châtelet répon­dant à l’ap­pel des fédé­ra­tions CGT et FO d’Eure-et-Loir(1). Les syn­di­ca­listes dif­fu­saient un texte com­mun sur les risques de dérive des droits et liber­tés et concluaient à la néces­si­té de stop­per la poli­tique de ce gou­ver­ne­ment en matière d’assurance chô­mage, de retraite, de droits sociaux menacés.

 

Les syn­di­cats : Nous refu­sons le piège de la divi­sion entre vac­ci­nés et non vaccinés

 

La CGT, par sa porte-parole, Chantal Lefèvre, dénonce les inac­cep­tables pro­pos de Macron du 12 juillet, « une fois de plus la pan­dé­mie est uti­li­sée pour remettre en cause nos droits et liber­tés. Nous refu­sons le piège de la divi­sion entre vac­ci­nés et non vac­ci­nés ain­si que la chasse aux sor­cières. C’est le gou­ver­ne­ment qui a limi­té les moyens d’un bon fonc­tion­ne­ment de l’hôpital public ! Il a conti­nué de fer­mer des lits et dimi­nué le per­son­nel ». Puis elle détaille lon­gue­ment toutes les étapes dou­lou­reuses éprou­vées au sein de l’hôpital insis­tant sur les dérives pré­vi­sibles qui vont pou­voir s’é­tendre vers toutes les pro­fes­sions : atteintes à la liber­té de tra­vailler, au droit, au res­pect de la vie pri­vée du sala­rié et son état vac­ci­nal et de santé…

Propos simi­laires de la part de FO et de sa porte-parole Nicole Mas : « Pas de divi­sion orches­trée cyni­que­ment entre vac­ci­nés et non vac­ci­nés ». Elle com­mu­nique le son­dage de Santé Publique France qui déclare 91,7% des hos­pi­ta­liers déjà vac­ci­nés au mois de mai ! « Le nou­veau mode de licen­cie­ment pour motif sani­taire pré­pare la nou­velle vague de sup­pres­sions de postes et donc de fer­me­tures de ser­vices » dit-elle et dénonce « des condi­tions de tra­vail ren­dues insupportable ».

FO reven­dique l’a­ban­don de tous les plans de restruc­tu­ra­tion dans les hôpi­taux, un vaste plan d’embauche en urgence des per­son­nels de toutes caté­go­ries, la réou­ver­ture des lits et ser­vices fer­més depuis 15 ans.

 

En centre-ville, le cor­tège essuie une averse

 

Après ces inter­ven­tions, un cor­tège de 800 per­sonnes envi­ron s’est enga­gé le bou­le­vard de la Résistance pour rejoindre la Place des Épars, puis s’est diri­gé en centre-ville par la rue du Bois Merrain, vers la place de la mai­rie. Rue Mathurin-Régnier est sur­ve­nue une pluie bat­tante qui n’a pas décou­ra­gé les manifestant·e·s. Enfin, le cor­tège a fait une halte remar­quée grâce à l’interruption de la pluie, devant le théâtre où un cou­plet de la Marseillaise fut chan­té ain­si que, plus timide, un cou­plet de l’Internationale.

Retour Place des Épars puis Place Châtelet où long­temps les per­sonnes ont bavar­dé et dan­sé sur la chan­son de HK ‘’Danser encore’’.

 

Un mou­ve­ment popu­laire avec de nom­breux primo-manifestants

 

On est en pré­sence d’un mou­ve­ment très popu­laire, avec une majo­ri­té de  per­sonnes nou­velles, de toutes ten­dances. Parmi elles, des oppo­sants radi­caux aux vac­cins, qui, pour beau­coup, refusent les nou­veaux vac­cins à ARN messager.

Sur cette très grande place du Conseil Départemental un cer­tain nombre à dis­tance du ras­sem­ble­ment prin­ci­pal avec par­fois des pan­cartes ou slo­gans simples et brefs : ‘’Contre la dic­ta­ture sani­taire’’, ‘’Liberté’’ On remarque aus­si un des­sin du célèbre tableau de Delacroix sym­bo­li­sant la République.

Un groupe venu de Nogent-le-Rotrou exhi­bait le pan­neau ‘’Le pass ne passe pas’’  avec les cri­tiques et les demandes des pro­tes­ta­taires nogen­tais.

On remarque tou­jours la pré­sence de manifestant·e·s à l’écart des syn­di­cats. En fin de mani­fes­ta­tion,  ils ne vou­laient pas en découdre mais insis­taient pour que le cor­tège reprenne la direc­tion du centre-ville et ain­si conti­nuer de pro­tes­ter. Dommage que par­mi eux on rele­vait une pan­carte affli­geante assi­mi­lant le mou­ve­ment LREM au par­ti nazi avec la mise en scène de pri­son­niers des camps affu­blés d’un masque. Simple pro­vo­ca­tion, nous a‑t-on expliqué…

 

Un nou­veau ras­sem­ble­ment est pré­vu same­di 31 juillet en début d’a­près-midi, à Dreux, départ devant l’hôpital.

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  1. Solidaires 28 et FSU 28 ne fai­saient pas par­tie des appe­lants mais en cli­quant sur leur nom vous accé­de­rez à leurs décla­ra­tions nationales.