Découvrir l’autre est une fête !
Les déplacements de populations que les guerres, la pauvreté, les injustices… entraînent toujours, doivent nous amener à mettre en lumière les difficultés qu’ont rencontrées les migrants fuyant leur pays et les demandeurs d’asile actuellement en Eure-et-Loir. Le collectif AERéSP28 a préparé une journée de rencontre festive pour toutes ces personnes qu’il accompagne à un moment de leur parcours. Ils et elles ont besoin d’aide concrète et de compréhension dans une France où être accepté par l’État n’est pas une sinécure, contrairement à ce qu’affirment des personnages politiques de plus en plus nombreux de l’extrême-droite à LREM en passant par la droite classique.
CHALEUR AU PROGRAMME !
Après-midi chaleureux, donc, samedi19 mars,dans les locaux de la « Maison des syndicats ». Une soixantaine de personnes étaient présentes dans la grande salle commune de ce lieu, héritier des « Bourses du travail », et de nombreux groupes bavardaient à l’extérieur sous un soleil de printemps bienvenu. Les exilé·e·s, étaient surtout des jeunes majeur·e·s africains et des familles d’origines diverses. Tous les invités ont semblé satisfaits — enfants et adultes- de l’accueil qu’ils et elles ont reçu. La solidarité matérielle se manifestait par des vêtements et des objets offerts dans le cadre d’une gratiferia. Les enfants ont bien joué dans la salle et, à l’extérieur, avec l’association La Rurâle. Ils ont aussi essayé le feutre et le pinceau, avec Skippy, l’animateur d’un atelier d’expression graphique. Sans oublier le goûter et le repas du soir. Dans des échanges spontanés les exilés ont accepté de répondre à la curiosité discrète et solidaire des accueillant·e·s et des ami·e·s du Collectif.
LA PART ARTISTIQUE, LIEN UNIVERSEL
Puis ce fut un concert apprécié, par « Les Têtes de Piaf », qui ont fait chanter le public. Et durant toute cette rencontre, une belle exposition de photos permettait de mettre en valeur la diversité humaine : Christophe Pénicaud exposait des clichés issus de ses séries « Des femmes algériennes » et du Festiv.Elles de Bouglainval, Adeline Pénicaud (1) présentait notamment des photos portant sur son ressenti en tant que mère d’une très jeune fille. Après le repas partagé dans une joyeuse ambiance, les musiciens du groupe Tobrouk, clavier et percussion, d’inspiration jazz et latino, ont été excellents… mais devant un public plus réduit, à cette heure tardive.
Certainement que cette initiative pourra être reprise à l’avenir par le collectif AERéSP28. En y réfléchissant avec les exilé·e·s eux-mêmes, nul doute que les militant·e·s, qui défendent l’égalité entre les êtres humains sur cette planète et le respect des droits des personnes étrangères trouveront une suite sans difficulté !
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- Toutes les photographies de la colonne de droite sont de Christophe Pénicaud que nous remercions.