Chartres, 18 octobre : un rassemblement pour l’augmentation des salaires
Les porte-paroles des quatre syndicats organisateurs (CGT, FO, FSU, Solidaires) du rassemblement du 18 octobre, à Chartres, pour l’augmentation des salaires et la défense du droit de grève, ont tou·te·s revendiqué, comme Éric Jarry, secrétaire départemental de FO « des augmentations de salaires, des embauches, des créations de postes. » Il a expliqué : « c’est revendiquer qu’une partie de la richesse volée par les actionnaires soit redistribuée aux travailleurs […] aux jeunes, aux chômeurs, aux retraités » poursuivant : « Force ouvrière propose que partout se tiennent des assemblées générale, des réunions de syndiqués […] pour décider de l’action à mener, de la grève pour bloquer l’offensive du gouvernement et des patrons contre les retraites, pour arracher les augmentations de salaires, pour faire respecter le droit de grève et les libertés syndicales. »
La détermination des responsables des autres syndicats n’était pas moindre. Chantal Lefèvre, pour la CGT d’Eure-et-Loir a affirmé : « La lutte continue, rien n’est perdu, tout reste à gagner, seul·e·s nous sommes rien, ensemble nous irons loin ! »
Pierre Licout, cosecrétaire départemental de la FSU a terminé, lui aussi, son intervention par : «Tous ensemble, on continue ! », non sans avoir auparavant souligné la responsabilité du gouvernement et du patronat dans le conflit des raffineries et la pénurie de carburants : « Ce ne sont absolument pas la détermination de nos camarades des raffineries qui en sont la cause, c’est l’austérité salariale à laquelle nous sommes confrontés dans le public comme dans le privé […] Ces blocages [des revendications légitimes] sont inacceptables. »
De même, la fédération Solidaires, par la voix de Thibaud Lemière, a lancé un appel : « à continuer le combat. » et sur le mode le l’humour, il a ajouté : « On n’économisera pas notre énergie, on aura de l’énergie ! »
Cette détermination des responsables et salarié·e·s présent·e·s réussira-t-elle à entraîner plus massivement dans un climat de mécontentement réel que tout le monde constate ? C’est la question déterminante car, si dans un certain nombre de villes du pays la participation a augmenté par rapport à la journée du 29 septembre, à Chartres elle était en recul (220 personnes selon le comptage). Il est vrai qu’une centaine était réunie à la même heure devant les sous-préfectures.