Prix, salaires, chômage, retraites, logement :
la situation sociale est insupportable !
Les plus déshérité·e·s, les familles, les chômeurs et chômeuses, les étrangers, sont les plus atteint·e·s par une politique qui fait fi des solidarités et favorise les intérêts des bénéficiaires du capitalisme, des actionnaires, des banques, des gros propriétaires, etc. Pendant ce temps, la fraude fiscale est de 80 millions d’euros, un record : les chiffres avancés par ATTAC1 il y a 10 ans sont confirmés et amplifiés.
Augmentation des prix, augmentation des injustices !
L’augmentation des prix des énergies touchent les plus modestes : gaz, électricité, fuel, essence, ce n’est qu’un début ! Les travailleurs et les petites entreprises subissent cette envolée du prix de l’essence depuis 2019 ; le mouvement des Gilets Jaunes l’avait dénoncée. Le litre de super va bientôt dépasser les 2,00 € !
Dans le parc immobilier HLM, il est souvent demandé des avances aux locataires pourtant les plus modestes, pour « lisser » les factures du chauffage et de l’électricité.
S’ajoute l’augmentation des prix des denrées dont celles de première nécessité.
Chômage
- Sur le front de l’emploi, au mois de décembre 2022, on a constaté une baisse très importante des inscrit·e·s à Pôle Emploi. En partie due à la nouvelle stratégie de contrôle de la recherche d’emploi. Mais une radiation des listes n’est pas un·e chômeur/meuse en moins.
- Réforme des allocations chômage : Dans le texte présenté aux syndicats le gouvernement prévoit de diminuer de 25% la durée d’indemnisation si le taux de chômage officiel en France descend sous les 6%2 !
Et on n’oublie pas que la bataille des retraites va commencer !
Des salariés jetables
- Le sort des migrant·e·s : la nouvelle loi Asile et Immigration va être présentée à la mi-janvier. Une des mesures prévoit que les exilé·e·s n’auront des papiers (pour une durée très limitée) que s’ils et elles acceptent les offres d’emploi des métiers « en tension ». Ils et elles seront des salarié·e·s exploitables et jetables.
Haro sur les locataires
La loi Kasbarian-Bergé, votée à l’Assemblée Nationale en décembre, sera discutée ensuite au Sénat (dont on connaît la position majoritaire de défense droitière des privilégiés) : elle vise à protéger tous les types de logements des propriétaires, occupés ou vides et sanctionne très fortement les locataires ayant des retards de paiement ainsi que les squatteurs.
Ajoutons les sans-logis, les demandeurs/deuses d’asile à la rue même dans cette période hivernale, du fait du manque de places en hébergement d’urgence (type FAC à Chartres). Les associations de solidarité doivent chaque soir proposer des repas chauds aux personnes en grande difficulté et aux sans-logis. C’est le cas à Chartres.
Augmentation prévisible des loyers : un scandale qui touche les plus pauvres et souvent les jeunes, les étudiants, des personnes âgées…
La loi sur les « passoires thermiques » s’applique dès cette année pour les logements de catégorie G, qui ne seront plus disponibles à la location en cas de changement de locataire ; pour les baux en cours, les loyers seront figés mais la dépense en chauffage sera exponentielle.
- De nombreux logements de catégories F et G doivent être rénovés et isolés par les propriétaires, ce qui entraînera une diminution du nombre des appartements en location. Ces logements risquent fort de devenir ensuite hors de prix pour les plus modestes.
Loi DALO et loi réquisition, la scandaleuse absence de solutions
Et pendant ce temps la loi DALO3 ne réussit pas à régler la situation des plus précaires puisque des collectivités se refusent à construire les logements nécessaires ! Selon la Fondation Abbé Pierre, il y avait 300.000 sans-domiciles en France, fin 2020.
Des associations comme le DAL4 et UTOPIA 56 exigent que la loi Réquisition soit appliquée par les préfets. Le DAL expliquait au mois de janvier 2021 : « Depuis 1995–1996 […] il n’y a pas eu de réquisition sur des biens appartenant à de grands propriétaires privés, malgré l’adoption en 1998 et 2018 de deux nouvelles procédures de réquisition, inefficaces et inapplicables. Le gouvernement ne veut pas toucher à l’idée de la propriété privée mais en réalité la réquisition n’est pas une atteinte à la propriété. La réquisition est indemnisée et temporaire. »
Alors, que faire ? Agir ensemble est la seule réponse
- Sur les salaires : soutenir les salarié·e·s dans cette période de renégociation.
- Retraites : TOUS et TOUTES dans la rue !
- Manque de logements : Exiger que les communes publient leurs données sur les logements vides : pour les villes principales, dont Chartres, et les autres agglomérations du département.
- Dénoncer par des actions convergentes (monde associatif, syndicats, partis et mouvements politiques de gauche…), le caractère systémique, concerté, de ces atteintes aux moyens de vivre des plus modestes, obtenir des solutions rapidement applicables et des perspectives de changement politiques !
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- Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne.
- Par rapport à la population active (= actifs occupés + chômeurs).
- Loi sur le droit au logement opposable.
- Droit au Logement.