Châteaudun :
Le député Vigier à nouveau vivement interpellé
Moins d’une semaine après avoir rassemblé près de 800 personnes dans les rues de Châteaudun contre la réforme Macron-Borne des retraites, il n’était pas attendu de renouveler l’exploit en plein cœur des vacances scolaires. Mais, signe d’un profond rejet de cette réforme, c’est près de 400 manifestant·e·s déterminé·e·s qui ont parcouru à nouveau les artères du centre-ville.
Débrayages à la Paulstra et chez Safran
Une fois encore, les grosses entreprises comme Safran-Aerosystem et Paulstra-Hutchinston étaient bien représentées dans la manifestation. Les salariés de cette dernière avaient d’ailleurs débrayé et étaient venus de leur usine dans un cortège d’une cinquantaine précédé d’une banderole de la CGT.
Tout au long du parcours, sifflets, klaxons et percussions et l’omniprésent « Macron, si tu savais… » ont alerté les riverains de la rue de la République puis, après un quasi double tour de la place du 18-Octobre, de la rue Gambetta. Les drapeaux CGT dominaient mais on repérait aussi ceux de la CFE-CGC, de la FSU et des chasubles de la CFDT.
La CGT interpelle le député Vigier
Parvenus devant la permanence du député macroniste Philippe Vigier, le secrétaire de l’Union locale CGT, Patrick Fleury a rappelé que la réforme « n’a jamais reçu d’aval citoyen et politique » avant d’interpeller le parlementaire : « Nous souhaitons obtenir l’engagement que vous ne voterez pas ce texte qui constitue une réelle injustice […] On ne peut avoir raison contre une majorité de Française et de Français, de salariés du public et du privé. » Et de conclure dans une envolée ovationnée « Les 64, on n’en veut pas, les 44 annuités, on n’en veut pas ! »
La CFDT fustige les parlementaires
La CFDT partage la revendication de retrait de la loi et elle s’en est prise aux parlementaires qui « se chamaillent comme des enfants » et craint que « l’article 7 qui est celui qui nous concerne tous puisqu’il fixe l’âge de la retraite à 64 ans ne (soit] pas débattu, et le projet de loi passera au Sénat. » Elle a démonté à son tour les arguments du gouvernement en faisant répondre les manififestant·e·s : « — La résolution du déficit des retraites ? – Faux ! — L’augmentation des retraites à 1500 € ? – Faux ! – L’égalité entre les hommes et les femmes ? — Faux ! – L’augmentation de la prise en compte de la pénibilité ? – Faux ! »
Le défilé a ensuite repris pour faire retour au point de départ de la Médiathèque et s’est dispersé après quelques minutes d’occupation du carrefour.