À Chartres, contre la loi Darmanin :
5 fois plus nombreux que le 16 décembre !
Sursaut exceptionnel pour cette nouvelle manifestation à Chartres contre la loi Immigration, près de 350 participant·e·s, cinq fois plus que lors de la précédente le 16 décembre ! Entre temps, la loi a été votée à l’Assemblée nationale par une majorité rassemblant député·e·s Renaissance (dont G.Kasbarian), Horizons (dont L. Lamirault), MoDem (dont L.Leclercq) et Les Républicains (dont leur actif président O.Marleix) et celles et ceux du Rassemblement national.
14, 20, 21 janvier : De nombreuses mobilisations
L’adoption de ce texte a provoqué une onde de choc dans le pays. Les manifestations à l’initiative des collectifs de sans-papiers (soutenus par de nombreuses organisations, collectifs de solidarité, syndicats et mouvements politiques de gauche) se sont multipliées avec d’importants cortèges le 14 janvier. Et deux-cents-unes ‘’personnalités’’ ont lancé un appel pour faire du 21 janvier une grande journée de marches pour demander ‘’au Président de la République de ne pas promulguer cette loi’’ parce que ce serait ‘’un tournant dangereux dans l’histoire de notre République’’.
Dans notre département donc, c’est ce 20 janvier qui a été retenu pour une initiative de l’AERéSP élargie par l’appel de 14 organisations. Au départ de la place Châtelet, plusieurs prises de parole on précisé le point de vue de certaines d’entre elles.
Il faut un sursaut des forces démocratiques et humanistes
Le collectif AERéSP est d’abord intervenu par la voix d’Emmanuelle Péchenart en affirmant que ‘’l’extrême droite a imposé au fil des décennies la stigmatisation méthodique de l’immigration […] ce discours a été cautionné par une majorité de la classe politique […] mais les catastrophes sont aussi parfois l’occasion d’un sursaut, les forces démocratiques et humanistes […] doivent montrer qu’elles existent, elles aussi, et son capables de se mobiliser et de s’unir pour enrayer la mise en œuvre de cette loi.’’
E&L : Le préfet impose de nouveaux critères discriminants pour l’accès au 115
Puis, Céline Le Guay, de ce même collectif, après avoir détaillé les reculs très graves des droits des étrangers, a ajouté ‘’cette loi est aussi la mise en œuvre du principe d’extrême droite de préférence nationale […) si ce principe était admis, il pourrait s’étendre à de nombreuses catégories de droits sociaux et autres et ne pas concerner que les étrangers…’’ Enfin, elle a alerté sur la mise en place par le Préfet Jonathan ‘’de nouveaux critères de priorisation pour l’accès à l’hébergement d’urgence (115) […] ces nouveaux critères qui sont discriminants sont inédits dans l’histoire de l’hébergement d’urgence de notre département. Cela signifie que les personnes sans-papiers isolées, mais aussi avec enfants, seraient en grandes difficultés, pour ne pas dire exclues du 115, au vu du manque chronique de places par rapport aux besoins. Nous appelons donc à la désobéissance civile et à la solidarité.’’
Vers une société toujours plus divisée, inégalitaire et intolérante
Christophe Pénicaud, pour Amnesty International, a affirmé que ‘’les droits humains n’ont pas de frontières’’ et appelé à ‘’une politique respectueuse des droits fondamentaux et de la dignité des personnes migrantes.’’
Pierre Licout (FSU) a souligné que cette loi « menace aussi toute la société française. Il s’agit d’un véritable basculement en termes de valeurs vers une société toujours plus fracturée, divisée, inégalitaire et intolérante, et de cette société-là, on n’en veut pas !’’
La majorité régionale condamne cette loi
Lionel, Geollot, conseiller communiste, a lu une déclaration de la majorité au conseil régional : ‘’Notre majorité a toujours défendu une politique d’intégration, de solidarité, de diversité de lutte contre les inégalités et les discriminations […] nous condamnons fermement cette loi.’’
Se sont ensuite exprimés le Parti des Travailleurs, LFI, Ensemble! et LO et une manifestante à dit le texte d’une chanson intitulée Clandestins. Puis, le cortège s’est élancé pour rallier la place de Épars par la cathédrale, les places Billard et Marceau, aux cris de So-so-so…solidarité avec les peuples du monde entier !, 1ère, 2ème, 3ème génération, nous sommes tous des enfants d’immigrés !, Ils vivent ici, ils bossent ici, ils restent ici !, Retrait, retrait de la loi Darmanin !