Georges Angéli, regard d’un photographe
résistant déporté à Buchenwald / Médiathèque / Châteaudun / -> 21 avril 2018

Quand :
3 avril 2018 @ 14 h 00 min – 21 avril 2018 @ 18 h 00 min Europe/Paris Fuseau horaire
2018-04-03T14:00:00+02:00
2018-04-21T18:00:00+02:00
Où :
CHÂTEAUDUN
Médiathèque
Coût :
Entrée libre
Contact :
Médiathèque de Châteaudun
02.37.45.23.54

 

 

 

Georges Angéli, déporté à Buchenwald

Georges Angéli, dépor­té à Buchenwald

Georges Angéli,

un exemple de résis­tance à Buchenwald

 

Georges Angéli, bien que paci­fiste par nature, s’en­ga­gea le 18 juillet 1939 pour trois ans. En sep­tembre écla­ta la “Drôle de guerre” puis vint la débâcle. Il fut embar­qué pour l’Algérie sur le “Champollion”. Au cours de la tra­ver­sée, il apprit le 23 juin 1940 le “ces­sez le feu”. Il devint alors selon son expres­sion “mili­taire civil” pour ter­mi­ner les deux ans de son enga­ge­ment. De retour en France, il fut requis par l’or­ga­ni­sa­tion Todt à la Pallice en sep­tembre 1942. Il déser­ta de ce tra­vail obli­ga­toire en avril 1943 et devint clan­des­tin comp­tant rejoindre les forces com­bat­tantes par l’Espagne. Il fut arrê­té le 7 mai 1943 et dépor­té à Buchenwald du 28 juin 1943 au 26 avril 1945. Il ter­mi­na sa vie à Châtellerault et décé­da en 2010.

Un exemple de résis­tance à Buchenwald

« Georges Angéli est dépor­té à Buchenwald en 1943. Il est affec­té au Kommando pho­tos. Ses inves­ti­ga­tions le conduisent à décou­vrir des albums ren­fer­mant des docu­ments offi­ciels nazis qui illus­trent l’organisation d’un camp de concen­tra­tion . Il réper­to­rie les numé­ros des pho­tos  les plus par­lantes avec l’intention de les déve­lop­per quand l’occasion lui en sera offerte. Il découvre aus­si dans le faux gre­nier des appa­reils pho­tos ama­teurs et sub­ti­lise deux pel­li­cules. Un dimanche après-midi de juin 1944, dis­si­mu­lant l’appareil dans du papier jour­nal, il prend des cli­chés du camp avec l’aide de ses cama­rades José Fosty, Raymond Montégut et André Maes (qui simulent une dis­pute pour atti­rer sur eux l’attention afin de lais­ser Georges Angéli libre de ses mou­ve­ments). Ces vues du petit camp et du grand camp, le cré­ma­toire, le poste d’entrée, l’arbre de Goethe avec la cui­sine et le maga­sin d’habillement devien­dront des témoi­gnages accablants. »

 Ces  pho­tos,  prises avant la libé­ra­tion des camps, ont eu un reten­tis­se­ment inter­na­tio­nal. Dès 1950 il est invi­té en RDA (République Démocratique Allemande) en qua­li­té « d’ambassadeur de la France » pour pré­sen­ter son album de pho­tos. Il sera par la suite  invi­té à Weimar et à Bonn.

Co-auteur d’un livre  « Mémoire des camps 1933/1949 » avec Clément Chéroux, George Rodger et Naomi Teréza Salmon il sera de tous les com­bats pour per­pé­tuer la Mémoire, fidèle ain­si  à son ser­ment de Buchenwald.

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Merci à Louis-Charles Morillon pour ce texte du 1 octobre 2011 extrait du site du V.R.I.D Vienne Résistance Internement Déportation et pour les pho­to­gra­phies dont il est le dépo­si­taire suite à un don de Georges Angéli.


 

 

 

 

Buchenwald par Georges Angéli

L’Arbre de Goethe” à Buchenwald par Georges Angéli