Femmes ukrainiennes à la reconquête de leur dignité / Salle Aéronef / FAC / Chartres / 19 novembre / 19 h. 30

Quand :
19 novembre 2024 @ 19 h 30 min Europe/Paris Fuseau horaire
2024-11-19T19:30:00+01:00
2024-11-19T19:45:00+01:00
Où :
CHARTRES - Foyer d'Accueil chartrain
12 rue Hubert-Latham
Coût :
Gratuit
Contact :
Pour l'Ukraine, pour leur liberté et la nôtre

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Conférence

Femmes ukrai­niennes

à la recon­quête de leur dignité

19 novembre 2024 — 19 h. 30

Foyer d’Accueil char­train — CHARTRES

12 rue Hubert-Latham         Entrée libre

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SEMA-Ukraine, une asso­cia­tion de sur­vi­vantes de vio­lences sexuelles

La SEMA fait entendre la voix des femmes ukrai­niennes vic­times de vio­lences sexuelles basées sur le genre (VSBG) à la suite de l’a­gres­sion armée de la Russie contre l’Ukraine. Elle plaide pour l’é­ra­di­ca­tion des VSBG et pour la pro­tec­tion des droits, des liber­tés et des inté­rêts publics des femmes tou­chées par les VSBG uti­li­sées comme arme de guerre.

Surmonter le non-signalement

La pre­mière dif­fi­cul­té à sur­mon­ter est le non-signa­le­ment de ces vio­lences. Il est dû à la méfiance des sur­vi­vantes envers les auto­ri­tés aux­quelles elles s’adressent ain­si qu’à l’égard de la qua­li­té de l’as­sis­tance four­nie. Il s’explique aus­si par la crainte d’être stig­ma­ti­sées au sein de leur com­mu­nau­té, voire de leur famille.

Lutter contre la stigmatisation

SEMA-Ukraine et la Fondation Dr Denis Mukwege tra­vaillent acti­ve­ment avec le gou­ver­ne­ment ukrai­nien pour aug­men­ter le nombre de cas signa­lés, en étroite col­la­bo­ra­tion avec les popu­la­tions locales. Travaillant à amé­lio­rer la qua­li­té des ser­vices de sou­tien dis­po­nibles pour les vic­times de vio­lences sexuelles, SEMA-Ukraine joue un double rôle : s’assurer que les sur­vi­vantes puissent s’adresser en toute confiance aux auto­ri­tés et lut­ter contre la stig­ma­ti­sa­tion qui vise les victimes.

Obtenir jus­tice, répa­ra­tions et sanctions

SEMA-Ukraine a pour objec­tif à moyen et long terme d’ob­te­nir jus­tice, ce qui inclut des répa­ra­tions et des sanc­tions à l’en­contre des auteurs des vio­lences sexuelles.

Aussi la docu­men­ta­tion des crimes, qui fait défaut dans les zones encore occu­pées ou récem­ment libé­rées, est-elle primordiale.

Contribuer à la rédac­tion d’une loi

Parallèlement, SEMA-Ukraine contri­bue à la rédac­tion d’un texte de loi qui per­met­tra aux vic­times d’obtenir une recon­nais­sance, un sou­tien et une pen­sion (en répa­ra­tion des pré­ju­dices subis), indé­pen­dam­ment d’une pro­cé­dure judi­ciaire. La loi devra défi­nir le sta­tut juri­dique des vic­times de vio­lences sexuelles (viol, gros­sesse for­cée, sté­ri­li­sa­tion for­cée, avor­te­ment for­cé, pros­ti­tu­tion for­cée, etc.) liées à l’a­gres­sion armée de la Fédération de Russie contre l’Ukraine depuis 2014, ain­si que de leur famille lorsque la vic­time ayant subi des vio­lences sexuelles est décé­dée. Elle déter­mi­ne­ra la base de la répa­ra­tion afin de répondre aux besoins immé­diats des survivant·e·s de vio­lences sexuelles.

Elle défi­ni­ra, en outre, la base juri­dique de la créa­tion et de la tenue du registre natio­nal des vic­times de vio­lences sexuelles liées à l’a­gres­sion armée de la Fédération de Russie contre l’Ukraine.

Recherche des sou­tiens dans toute l’Europe

Afin d’obtenir un sou­tien des alliés de l’Ukraine, une délé­ga­tion de SEMA Ukraine a ren­con­tré, à Londres, Bruxelles et Paris1 en novembre et décembre 2022, des orga­ni­sa­tions et par­le­men­taires sus­cep­tibles d’appuyer le com­bat des femmes ukrai­niennes vic­times de vio­lences. Les demandes d’aide for­mu­lées sont de trois types :

-        La mise en place d’une col­la­bo­ra­tion des­ti­née à faci­li­ter le recueil de plaintes des vic­times ukrai­niennes réfu­giées dans les pays européens ;

-        Une aide maté­rielle et psy­cho­lo­gique en faveur des vic­times des vio­lences sexuelles, qui ont besoin d’être accueillies (sou­vent avec leurs enfants) non seule­ment dans des ser­vices spé­cia­li­sés, mais dans des lieux sécu­ri­sants et adaptés.

-        Et, avant tout, l’assurance que soit sou­te­nue, sur le long terme, la dif­fu­sion des infor­ma­tions sur la nature et l’échelle des crimes com­mis par l’armée russe. Il s’agit de rendre visibles dans l’espace public les sur­vi­vantes (et sur­vi­vants) de ces vio­lences, afin qu’elles soient recon­nues non comme des vic­times, mais comme des combattantes.

La lutte contre le silence qui pèse sur les viols uti­li­sés comme arme de guerre en Ukraine néces­site donc une sen­si­bi­li­sa­tion et une mobi­li­sa­tion à tous les niveaux, de l’opinion publique aux ins­tances gou­ver­ne­men­tales, tant en France qu’en Europe.

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  1. SEMA-Ukraine col­la­bore avec L’Association pour la Défense de la Démocratie en Pologne depuis mars 2022 et, depuis jan­vier 2023, avec Pour l’Ukraine, pour leur liber­té et la nôtre.

 

 

Iryna Dovgan, fondatrice de SEMA-Ukraine

Iryna Dovgan, fon­da­trice de SEMA-Ukraine