Interdit aux chiens et aux Italiens / CinéParadis / Chartres / 15 avril / 19 h. 30

Quand :
15 avril 2024 @ 19 h 30 min Europe/Paris Fuseau horaire
2024-04-15T19:30:00+02:00
2024-04-15T19:45:00+02:00
Où :
CHARTRES - Les Enfants du Paradis
13 place de la Porte-Saint-Michel
Coût :
10,10 € hors réductions
Contact :
AERéSP 28 - Collectif Accueil des exilés et régularisation des Sans-Papiers

Logo lumineux Les Enfants du paradis

 

 

Extraits d’un entre­tien avec Alain Ughetto publié dans le dos­sier de presse du film

(mars 2022)

 

Comment est né ce projet ?

 

Alain UghettoJ’avais com­men­cé une enquête sur mes ori­gines ita­liennes, où j’ai retrou­vé un grand nombre de témoi­gnages, et j’ai appris qu’un vil­lage por­tait le nom d’Ughetto : Ughettera, la terre des Ughetto… Mais il ne reste plus rien de mes grands-parents là-bas. Puis j’ai retra­cé les contours des grandes guerres qu’ont connues mes grands-parents, les iti­né­raires qu’ils ont emprun­tés. Ils ont été natu­ra­li­sés fran­çais deux mois avant la guerre, puis le ter­ri­toire où ils vivaient a été enva­hi par Mussolini. Comment ont-ils vécu, res­sen­ti tout ça ? Ce sont les ques­tions qui m’ont guidé.

 

Pour ce film, vous êtes pas­sé du docu­men­taire à la fiction…

 

J’ai deman­dé à ma grand-mère Cesira, deve­nue pour l’occasion une marion­nette de 23cm de haut, de me racon­ter son enfance, sa ren­contre avec Luigi, le vil­lage d’Ughettera… ce qui n’aurait pas été pos­sible dans un documentaire.

Comment avez-vous com­blé les “trous” de cette mémoire familiale ?

 

J’ai eu recours à celle des oncles, des tantes. Et j’ai trou­vé des infor­ma­tions sur mon grand-père, d’habitants de son vil­lage, dans un ouvrage de Nuto Revelli, Le Monde des vain­cus. Et j’ai ima­gi­né que ma grand-mère, cette vieille femme tout en noir que j’appelais “mémé”, avait dû être jeune et belle… Ce qui m’intéressait, c’était de faire revivre mes grands-parents. Et dans le film, c’est ma grand-mère qui raconte son his­toire, comme un conte racon­té à un adulte. C’est une his­toire per­son­nelle qui s’adresse à tous : on com­mence avec “Je”, avant d’arriver au “Nous”… On y parle de migra­tions, et les migra­tions sont ins­crites dans l’ADN des peuples.