La Traque des Résistants / Café historique / Bar Le Parisien / Chartres / 12 septembre / 18 h. 30
49 rue Noël-Ballay
Qui a provoqué la chute de Jean Moulin ? Qui a livré d’Estienne d’Orves ? Qui est le traître à l’origine du démantèlement du réseau du musée de l’Homme ? Qui se trouve derrière la souricière qui entraîne l’arrestation de Geneviève de Gaulle ? Quelles sont les méthodes des Allemands pour infiltrer les maquis ? Quel est le rôle des agents recrutés par les services allemands dès juin 1940, les fameux « VM » ?
Pour expliquer les coups terribles portés à la Résistance, Fabrice Grenard, pour écrire son livre à partir duquel il a composé sa conférence, a consulté les dossiers constitués par les services secrets à la fin de la guerre et récemment déclassifiés. Il a rassemblé pour la première fois des informations et des documents inédits sur les agents qui ont travaillé pour l’occupant en infiltrant la Résistance. Ainsi, il raconte la traque des résistants par la police de Vichy, par l’Abwehr, par la Sipo-SD dont fait partie la Gestapo et par l’administration militaire allemande. La plupart de ces affaires n’ont cessé d’alimenter des polémiques et n’ont pas livré tous leurs secrets, comme le drame de Caluire. Cette enquête palpitante enrichit à la fois l’histoire de l’occupation allemande et de la Résistance sur un aspect rarement abordé.
Fabrice Grenard, historien, spécialiste du ravitaillement sous l’Occupation, de la Résistance et de l’histoire des maquis, est l’auteur notamment de La France du marché noir (2008), Maquis noirs et faux maquis (2011) et Une légende du maquis : Georges Guingouin. Il était d’ailleurs, venu présenter son livre de 2011 au Café historique de Chartres.
Le site placedeslibraires présente ainsi le dernier ouvrage de Fabrice Grenard :
Ce que nous apprennent les archives des services secrets sur la chute de Jean Moulin, de Pierre Brossolette, d’Honoré d’Estienne d’Orves, du réseau du Musée de l’Homme, du réseau Alliance… Grâce à des archives inédites des services spéciaux français ce livre raconte comment les Allemands ont traqué les chefs des réseaux, des mouvements, et des maquis de 1940 à 1944. Il dévoile l’action redoutable des « V‑Man », ces agents enrôlés par les services de répression allemands (MbF, Sipo-SD, Abwehr) pour infiltrer la Résistance, et sans lesquels les principaux coups de filets opérés par l’occupant contre les chefs de la Résistance n’auraient pas été possibles. Voici dix-sept affaires célèbres éclairées sous un jour nouveau comme l’arrestation de Jean Moulin à Caluire, la chute du groupe Manouchian, le démantèlement du réseau Alliance dirigé par Marie-Madeleine Fourcade, la trahison de Grandclément. D’autres, moins connues, soulèvent de graves questions comme la chute après quelques mois d’existence du réseau du Musée de l’Homme, le groupe de Vérité française, ou la tentative avortée d’implantation du mouvement Combat en zone nord. On découvre aussi la lutte entre les services secrets français et l’Abwehr au début de l’Occupation et les méthodes d’infiltration des maquis, notamment le rôle de la division Brandebourg dans le Sud-Est de la France en 1944. On découvre la Résistance telle que les Allemands l’ont combattue, et comment malgré les échecs, elle a su déjouer les pièges tendus. Trois cahiers photos issus des archives inédites du Service historique de la Défense (SHD) complètent les récits menés comme des enquêtes historiques. Frédéric Queguineur, archiviste au Service historique de la Défense (SHD), responsable des archives des services spéciaux de la Seconde Guerre mondiale, explique dans une courte introduction la nature de ces archives ouvertes pour la première fois.