Le camp de Voves 1942–1944 / Conférence de Étienne Égret / Salle socio-culturelle / La Ferté-Vidame / 10 février / 15 h. 30
18 rue de la Borde (derrière la mairie)
De 1942 à 1944 des centaines de détenus ont été parqués à Voves dans un camp géré d’abord par les Allemands puis par les gendarmes et policiers français de Vichy sur l’instigation de Pierre Lenaube, préfet pétainiste d’Eure et Loir.
Ces détenus ne sont pas tous des “politiques” raflés par les gendarmes français. Ils côtoient des délinquants, condamnés pour des larcins plus ou moins graves. Des commandos de travail sont organisés par l’Administration pénitentiaire et vont permettre aux résistants détenus d’investir ces unités dans le but de préparer à terme des évasions plus ou moins spectaculaires.
L’évasion dans la nuit du 5 au 6 mai 1944 concernera 42 résistants choisis par la “direction politique du camp” et organisés par le parti communiste. Ils s’évadent par un tunnel de 148 mètres de long, patiemment creusé à la barbe des gardiens afin de permettre aux évadés de rejoindre la résistance à l’extérieur. Pris en charge par un réseau d’accueil dès leur sortie, ils sont ensuite répartis un peu partout en France pour reprendre le combat anti-nazi.
Les Allemands, furieux de cet échec commis par l’administration française vont liquider le camp en déportant la totalité des détenus vers Neuengamme d’où très peu n’en reviendront.
Conférence ouverte à tous le 10 février 2024 à 15h30 à La Ferté-Vidame, salle socio-culturelle (derrière la mairie, parking).
Un verre de l’amitié conclura cette manifestation.