1er Mai à Châteaudun :
Non à l’austérité, oui aux libertés
Bien qu’au même moment une manifestation départementale avait lieu à Chartres, c’est une cinquantaine de personnes qui ont répondu à l’appel de la CGT, de la FSU et de Solidaires pour le rassemblement du 1er mai à Châteaudun. Celui-ci avait dû être annulé l’an passé en raison du premier confinement.
Ce n’est pas aux salariés de payer la note de la pandémie
Patrick Fleury, secrétaire de l’Union locale CGT, est le premier à s’exprimer. À propos de la pandémie, Il note d’abord que ‘’si tout le monde peut être touché, les personnes les plus défavorisées sont les plus en danger.’’ Il met en garde sur la sortie de crise : ‘’Nous devons refuser de payer la note, le retour de la retraite par points’’ mise à l’agenda du gouvernement et il appelle à combattre la réforme de l’assurance chômage ‘’avec 1,7 millions de demandeurs d’emploi pénalisés’’ et la casse des services publics. ‘’Stop à la multitude de plans sociaux, stop à la multitude de contrats précaires […] Un plan d’urgence de soutien en direction de la jeunesse est vital’’. Dans ce contexte, il évoque les libertés mises à mal et condamne ‘’la prolongation sans fin de l’état d’urgence’’ et la loi de sécurité globale qui les restreignent.
Licenciements dans le Dunois
Localement, il fustige la fermeture de ZF-Automotiv à Bonneval ou les licenciements plus ou moins déguisés chez Paulstra (automobile) et Safran (aéronautique) à Châteaudun. Il réaffirme le soutien de la CGT à Gwenn la directrice de l’école Jean-Macé menacée de sanction et déclare ‘’Nous soutenons la reconstruction’’ de cette école.
Évoquant la tribune de généraux en retraite et de militaires d’active appelant rétablir l’ordre et le ‘’reçu 5/5’’ de Marine Le Pen et son Rassemblement national, Patrick Fleury explique : ‘’Combattons un à un les arguments de ce parti qui n’apporte rien au monde du travail […] Sortons du Pourquoi pas eux, on a tout essayé que l’on entend trop souvent’’.
Il termine son intervention en soulignant l’urgence climatique ‘’les choix de nos gouvernants auront un impact sur les générations futures. C’est une priorité absolue’’.
Fermeture de ZF-Automotiv à Bonneval
Prend ensuite la parole Jérôme Janvier avec une double casquette. D’abord celle de salarié de ZF-Automitiv : ‘’Cette fermeture concerne 55 personnes. Les négociations pour le PSE sont en cours […] Nous en avons assez que des groupes étrangers, en l’occurrence allemand, décident de nous envoyer directement chez Pôle-Emploi ‘’. Désignant la municipalité de Châteaudun, il explique ensuite, en tant que président de l’APEJM1 : ‘’Nous sommes arrivés à leur arracher quelques promesses de travaux […] les choses semblent avancer mais trop timidement à notre goût […] l’éducation doit être prioritaire peu importe le coût’’. Il affirme, lui aussi, le soutien de l’APEJM à la directrice de l’école élémentaire.
Pas de profits sur la pandémie !
C’est ensuite Pascal Delorme, président du Comité pour l’amélioration du service public de santé du Grand-Châteaudun qui prend le micro. Après avoir salué les personnels de santé et tous les travailleurs qui ont fait face à la pandémie, il note ‘’Notre pays a dépassé les 100 000 morts et combien de personnes sont atteintes de perte d’autonomie ou de diverses pathologies dues à la COVID-19 ? […] Ce que révèle cette pandémie c’est qu’il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché.’’ Citant la volonté de Pfizer d’augmenter le prix de son vaccin, il s’exclame ‘’Il ne doit pas y avoir de profits sur la pandémie !’’ Avec la Coordination nationale des hôpitaux et maternités de proximité, le Comité exige ‘’un véritable débat démocratique associant usagers, élus et personnels de santé pour un plan d’investissement dans l’hôpital public assurant l’accès aux soins de toutes et tous dans la qualité’’.
Solidarité avec les prisonniers chiliens
Enfin, parce que le 1er Mai, fête des luttes des travailleuses et travailleurs, est aussi celle de la solidarité internationale, un membre d’un collectif de parrainage des prisonnier·e·s politiques au Chili attire l’attention ‘’50 ans après le coup d’état de Pinochet’’ sur l’extrême-droite qui est à nouveau au pouvoir dans ce pays : ‘’Aujourd’hui, il y a 300 ou 400 jeunes qui sont en prison pour avoir participé à des manifestations […] il y a des procès qui sont en cours (avec des) demandes de 20 ans de prison’’.
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- Association des parents d’élèves de l’école Jean-Macé.