Eure-et-Loir Écologie répond à nos questions

Ensemble!28 aurait sou­hai­té que pour ces élec­tions dépar­te­men­tales (et pour les régio­nales) une entente se fasse entre les orga­ni­sa­tions de gauche et éco­lo­gistes et des citoyen·ne·s sans affi­lia­tion afin de pré­sen­ter (après dis­cus­sions en assem­blées popu­laires du pro­gramme et des can­di­da­tures) des binômes dans tous les can­tons d’Eure-&-Loir. De cette façon, l’élimination des can­di­dats de la gauche et de l’écologie pour le second tour aurait pu être évi­tée dans beau­coup de can­tons, ce qui est loin d’être assu­ré avec la concur­rence actuelle. Cette bataille com­mune aurait pu ser­vir de trem­plin pour une can­di­da­ture uni­taire aux pré­si­den­tielles de 2022 où se pro­file un duel Macron-Le Pen  et même la sinistre pos­si­bi­li­té d’une vic­toire de l’extrême-droite.

Il n’en a pas été ain­si, dans ces condi­tions, Ensemble!28 n’a pas vou­lu s’engager avec l’un ou l’autre des regrou­pe­ments au 1er tour (mais il sou­tien­dra les binômes qui res­te­ront en lice au second tour) et a déci­dé de leur ouvrir son site pour cha­cun deux tri­bunes libres et des réponses à des ques­tions. Les pre­mières tri­bunes ont été publiées le 26 mai. La deuxième tri­bune d’Ensemble à gauche pour l’Eure-et-Loir a été publiée le 3 juin.

Nous publions aujourd’hui les réponses d’Eure-et-Loir Écologie à nos ques­tions. Ensemble à gauche pour l’Eure-et-Loir n’a pu y répondre, Nicolas Lopez s’en excu­sant : “la cam­pagne requiert tous nos efforts durant ces der­niers jours”.

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Dans le contexte de néces­saire tran­si­tion éco­lo­gique et sociale, les­quelles de vos pro­po­si­tions consti­tuent à vos yeux des expé­ri­men­ta­tions qu’il est urgent de mettre en place ?

La tran­si­tion éco­lo­gique s’inscrit, de manière trans­ver­sale, dans l’ensemble des poli­tiques de soli­da­ri­té sociale et ter­ri­to­riale. Il n’y a pas lieu d’expérimenter mais de mettre en œuvre des pro­jets concrets : plan de construc­tion de pistes cyclables, réno­va­tion éner­gé­tique, EnR, pas­sage au bio des can­tines… en s ‘appuyant sur l’ensemble des finan­ce­ments pos­sibles : com­munes, com­mu­nau­tés de com­munes, région, État, Europe.

Hors des champs de com­pé­tence du dépar­te­ment, il est pos­sible d’expérimenter dans le cadre de la loi « NOTRe » de nou­veaux champs. Nous expé­ri­men­te­rons le reve­nu mini­mum et/ou le RSA jeunes, sans pou­voir les géné­ra­li­ser faute d’enveloppe suf­fi­sante. De même nous sou­hai­tons mettre en place, à titre expé­ri­men­tal, un Plan de Déplacement des Personnes et des Marchandises indis­pen­sable pour évi­ter la satu­ra­tion de nos ter­ri­toires par les camions.

Les per­sonnes en pré­ca­ri­té, des familles et des asso­cia­tions font sou­vent état d’un manque de per­son­nel social (assis­tants sociaux, édu­ca­teurs spé­cia­li­sés pour mineurs, accom­pa­gnants des per­sonnes han­di­ca­pées, etc.). Carences que les béné­voles ou les familles sont ame­nés à pal­lier. Dans ces cir­cons­tances, recru­ter des per­son­nels du dépar­te­ment vous semble-t-il néces­saire et pos­sible ? Si oui, dans quels domaines ?

La pre­mière chose que nous ferons est … un audit finan­cier. Nous sommes conscients des manques de per­son­nels sociaux mais il serait déma­go­gique de pro­mettre des embauches avant de connaître les détails de la situa­tion finan­cière réelle du département.

Dans un second temps, si l’audit est posi­tif, nous déga­ge­rons des res­sources qui seront affec­tées après les assises citoyennes que nous orga­ni­se­rons pour consul­ter l’ensemble des acteurs et déga­ger les priorités.

 

Accélérer l’éducation à la tran­si­tion éco­lo­gique. Le Conseil dépar­te­men­tal en a‑t-il les moyens finan­ciers et humains ? Que ferez-vous ?

Au delà de l’éducation, il faut être dans l’action, beau­coup de citoyens sont per­sua­dés de l’urgence de la tran­si­tion écologique.

Il fau­dra plu­tôt mettre en lumière les bonnes pra­tiques pour inci­ter les indi­vi­dus et les col­lec­ti­vi­tés à les adop­ter. Le Conseil Départemental sera un ani­ma­teur de la tran­si­tion éco­lo­gique, une boite à outils pour les pro­jets locaux, un pas­seur de bonnes pra­tiques. Il s’appuiera sur les orga­ni­sa­tions exis­tantes autant que pos­sible (Energies28, les divers syn­di­cats des eaux …). Dans le cadre de ses res­pon­sa­bi­li­tés (col­lèges…) il la met­tra en œuvre en visant une empreinte car­bone neutre à terme.

Un pro­jet spé­ci­fique s’adressera aux agri­cul­teurs pour les inci­ter à ces­ser d’utiliser les pro­duits néfastes pour la san­té et l’environnement.

Une Mission « Transition Écologique » sera créée direc­te­ment rat­ta­chée au Directeur Général des Services et ayant voca­tion à don­ner son avis sur tout pro­jet, dépense, inves­tis­se­ment du dépar­te­ment, et à les orien­ter dans le bon sens.