3ème manif Retraites à Chartres :
Forte et déterminée
Troisième journée de manifestation à Chartres depuis le 19 janvier. Les militant·e·s se posaient la question : moins ou autant de monde que lors des épisodes précédents ? Et les réponses étaient contradictoires : les un·e·s estimaient que la participation était plus forte que le 31 janvier, les autres que le recul était réel l’expliquant par la difficulté pour certain·e·s de faire une 3ème grève en moins de 4 semaines. Pour autant, la mobilisation s’est située à un haut niveau qu’on peut considérer comme équivalent à celui du 19 janvier.
Un cortège très dynamique
Et surtout, le cortège était éminemment combatif. Sifflets, klaxons, sirènes se mêlaient aux slogans ou aux airs connus dont on avait modifié les paroles. Par exemple, après la traditionnelle banderole intersyndicale de tête, FO (qui cette fois emmenait le défilé) n’hésitait pas à vocaliser “Ah qu’est-ce qu’on a marre de ce gouvernement, chantent les grévistes (bis)…” La CFDT n’était pas en reste qui rediffusait les paroles de Macron en 2019 : “Tant qu’on n’a pas réglé le problème du chômage dans notre pays, franchement ça serait assez hypocrite de décaler l’âge légal. Quand aujourd’hui on est peu qualifié, quand on vit dans une région en difficulté industrielle, quand on est soi-même en difficulté, qu’on a une carrière fracturée, bon courage déjà pour arriver à 62 ans” et les entrecoupait de vigoureux “Pas content ! ” Encore plus irrévérencieux, chez la plupart des syndicats fusait à intervalles le “Macron, si tu savait, ta réforme, ta réforme…” Au milieu du tintamarre, une sono crachait “À tout moment la rue peut dire non” du groupe de rock Eiffel ou “Bella Ciao”, l’incontournable des manifs. Du côté de la CGT, on rythmait percussions à l’appui “Réforme des retraites, tu passeras pas, projet de loi, on te vaincra, nous nous lèverons et lutterons tous ensemble pour nos pensions” suivi d’un éloquent “On n’est pas fatigués !”
La lutte continue !
Après avoir, comme le 31 janvier, fait le tour de la vieille ville par les bords de l’Eure, la manifestation s’est regroupée sur la place Châtelet pour entendre les deux prises de paroles. Comme l’habitude en est maintenant acquise, FO a tenu à sa parole singulière pour affirmer “le but de cette réforme est de piller l’argent des travailleurs pour financer [notamment, NDLR] sa loi de programmation militaire de 413 milliards” et que “Les manifestations ne suffisent pas à elles seules à faire céder le gouvernement. Le moment est donc venu […] d’appeler à l’organisation de la grève générale unie jusqu’au retrait.” Pour leur part, les autres organisations syndicales ont montré leur unité en demandant ensemble aux manifestatnt·e·s de répondre par oui ou par non à une série de question dont les réponses ont fait l’unanimité . Par exemple :
- Cette réforme a pour but de sauver le système de retraites par répartition ? – Nooon !!!
- Nous voulons un système de retraites juste ? — Ouiiiii !!!
Avant la dislocation, rendez-vous a été donné, samedi à 10 h. 30 devant le Théâtre de Chartres, en amenant familles et amis pour être encore plus nombreux.