Dreux : Dans la rue pour arrêter le massacre à Gaza

Le col­lec­tif qui s’est mis en place  en Eure-et-Loir (CGT, Ensemble!, FSU, LFI, Les Écologistes, MJCF, PCF) depuis le début de l’écrasement sous les bombes de la popu­la­tion pales­ti­nienne de la bande de Gaza, en réponse aux mas­sacres de civils per­pé­trés par le Hamas en Israël, avait déjà déci­dé trois ras­sem­ble­ments à Chartres, les 4 et 25 novembre 2023, celui du 18 novembre ayant été inter­dit par le Préfet.

Soutien à la sai­sine de la CJI par l’Afrique du Sud

Ce 13 jan­vier 2024, il avait appe­lé à une mani­fes­ta­tion à Dreux. Ce fut une ini­tia­tive judi­cieuse car plus de 200 per­sonnes (le quo­ti­dien L’Écho en annon­çant même 250) se sont réunies dans un froid gla­cial au pied du bef­froi. Faisant un cercle atten­tif pour entendre les porte-paroles, elles  n’ont pas ména­gé leurs applau­dis­se­ments au gré des phrases prononcées.

Agnès Cueille (LFI) a appe­lé à ‘’conti­nuer à s’appuyer sur le droit inter­na­tio­nal pour avoir des posi­tions qui soient enten­dues de par le monde […] L’État d’Afrique du Sud inter­vient devant la Cour de Justice Internationale pour que le mas­sacre cesse dans la bande de Gaza.’’

Solidarité avec les Palestiniens et les Israéliens oppo­sés à la guerre

 Gisèle Quérité (PCF) a décla­ré ‘’Nous redi­sons toute notre ami­tié et toute notre soli­da­ri­té au peuple pales­ti­nien endeuillé. Nous appor­tons aus­si notre sou­tien aux familles des vic­times israé­liennes des actes ter­ro­ristes du 7 octobre, aux familles des otages comme aux dépu­tés et citoyens israé­liens qui appellent à l’arrêt des com­bats et à une solu­tion de deux États.’’

Micheline Cognard (Ensemble!), repre­nant les termes d’une lettre ouverte d’intellectuels au pré­sident Macron, s’est indi­gnée ‘’Nous assis­tons, dans un silence condam­nable et com­plice, à un éco­cide et un socio­cide et fort pro­ba­ble­ment à un géno­cide […] il est temps de choi­sir le droit à la vie pour les Palestiniens et Palestiniennes […] il est temps de recon­naître l’État pales­ti­nien démo­cra­tique et souverain.’’

 La guerre à l’ex­té­rieur, pré­texte aux res­tric­tions des liber­tés à l’intérieur

José Delgado (CGT) a cité un rap­port de 2022 qui montre que ‘’les droits des tra­vailleurs pales­ti­niens en Israël ne sont pas recon­nus, le salaire n’est pas égal à celui des Israéliens, les condi­tions de tra­vail sont pré­caires […] les tra­vailleurs doivent avoir les mêmes droits […] on ne peut pas reven­di­quer un ces­sez-le-feu qui laisse les choses en l’état.’’

La parole a aus­si été don­née à Nicole Mas (Parti des Travailleurs) qui a fus­ti­gé : ‘’Le géno­cide du peuple pales­ti­nien ne serait pas pos­sible sans la com­pli­ci­té de l’administration Biden et celle des gou­ver­ne­ments des grandes puis­sances, à com­men­cer par celui de Macron […] La guerre à l’extérieur est tou­jours le pré­texte pour frap­per, ici même à l’intérieur, les conquêtes sociales et les liber­tés démocratiques.’’ 

 Ce qui nous réunit tous, c’est l’humanité

Le porte-parole de Lutte Ouvrière a esti­mé que ‘’la seule pers­pec­tive d’avenir dans cette région vien­dra des classes ouvrières d’Israël et de Palestine qui n’ont aucun inté­rêt à la conti­nua­tion du conflit.’’

Lors du micro ouvert, un jeune mani­fes­tant a repris ce terme pour affir­mer ‘’Ce n’est pas un conflit, c’est une colo­ni­sa­tion qui dure depuis 1947 […] L’armée israé­lienne a dit depuis des jours qu’elle com­bat­tait le Hamas, en fait elle com­bat, vu le nombre des vic­times, les civils pales­ti­niens, les femmes et les enfants.’’ Et Jeff Habimana, figure de la gauche drouaise, a résu­mé le sens de la pré­sence de tou·te·s les manifestatnt·e·s : ‘’Ce qui nous réunit tous, c’est l’humanité, tous nous sommes pareils ! Aujourd’hui, on ne peut pas être pro-pales­ti­niens ou pro-israé­liens, on est pro-humains […]  être pro-humains c’est être du côté de ceux qui subissent la violence.’’

Les familles des quar­tiers popu­laires en tête

Le cor­tège a ensuite ral­lié la sous-pré­fec­ture par la Grand’Rue Maurice-Viollette, la rue Parisis et la rue Charles-De-Gaulle, avec en tête des familles des quar­tiers popu­laires der­rière plu­sieurs ban­de­roles.  La mani­fes­ta­tion était héris­sée de pan­cartes, et accom­pa­gnée de la reprise de slo­gans deman­dant un ces­sez-le-feu, dénon­çant la com­pli­ci­té de Macron (“Pas un sou, pas une arme, pour Nétanyahou !”) ou récla­mant la paix pour ‘’les Juifs et les Palestiniens.’’

La pro­chaine action du col­lec­tif sera une soi­rée-débat sur l’agglomération char­traine, le 2 février, avec l’universitaire fran­co-liba­nais Ziad Majed. Notre site vous en infor­me­ra plus pré­ci­sé­ment dès que le lieu sera connu.

 

Voir la vidéo du départ de la manifestation