50 cris d’enfants contre la guerre / Exposition / Hôtel de Ville / Châteaudun / 16–27 janvier
place du 18-Octobre
L’Association d’Amitié franco-vietnamienne présente ainsi cette exposition :
« 50 cris d’enfants contre la guerre »
En ce mois de novembre 2021, ce sont des pans entiers de l’Histoire qui ont frappé à notre porte.
Ce fut d’abord la rencontre avec la famille de Marceline Loridan-Ivans et de Joris Ivens, surnommé « Le hollandais Volant », cinéastes et écrivains, coréalisateurs du célèbre film « le 17ème parallèle ». A leur contact, l’optimisme s’impose. Ils nous portent par leur bienveillance, en dépit des épreuves endurées, particulièrement dans le camp d’Auschwitz que Marceline a connu à l’âge de seize ans. Leur histoire personnelle et familiale a croisé la nôtre, voilà bien des décennies déjà.
De notre rencontre enthousiasmante, le Comité d’Eure et Loir sort avec un trésor sous le bras, un condensé de « mémoire d’histoire du Vietnam ».
Ce sont 50 dessins d’enfants, âgés de 9 à 15 ans qui relatent « les traumatismes de la guerre », entre 1963 et 1965. Leurs visions colorées de la guerre nous renvoient à ce que nous étions, à ce que nous faisions alors. Leur histoire était déjà la nôtre.
Certains dessins, pudiques et incontournables, reflètent les drames de la guerre : souffrances de la population, tirs, tunnels à construire, aide aux soldats, avions abattus, scènes de combats, parachutistes pris pour cibles, apprentissage de la confection de pièges auprès des anciens… D’autres dessins émeuvent, tel ce jeune garçon qui, bras en croix dérisoires, protège ses parents de l’arrestation. L’humour vietnamien a toute sa place, malgré tout, particulièrement avec ces enfants qui tirent avec une fronde géante sur les envahisseurs ! Ici, c’est la vie qui prédomine, de toutes ses forces vives : c’est la récolte qui reprend, c’est la solidarité qui conforte la confiance dans l’avenir. Certains dessins prennent la forme de caricatures amusantes, des avions consommés en brochettes ou « bien tombés du ciel », qui annoncent le « destin de l’envahisseur ». Quant à ces « scènes de la Paix retrouvée », elles nous imposent de dépasser les douleurs de l’instant pour nous projeter vers l’avenir.
Le passé, le présent et l’avenir se percutent en une synthèse qui nous oblige tous dans le combat mené par Tran To Nga contre les empoisonneurs, comme nous y invite le dessin N°7, « Le Poison de l’Agent Orange ».
Désormais, ces 50 dessins reproduits, plastifiés, numérotés, traduits, sont disponibles pour être exposés largement.
Ils sont à disposition de qui souhaite en faire bon usage, sur réservation à aafv.eureetloir@orange.fr, au 0677010010 ou sur facebook.