Calendrier
[caption id="attachment_23684" align="alignleft" width="147"] Fanny Darbus[/caption]
[caption id="attachment_23683" align="alignright" width="171"] Émilie Legrand[/caption]
Deux sociologues Fanny DARBUS de l'Université de Nantes et Émilie LEGRAND de l'Université du Havre viendront présenter les résultats de leur travail qui a fait l'objet d'un livre aux éditions érès :
Santé et travail dans les TPE
S'arranger avec la santé, bricoler avec les risques
Résumé du livre : « Small is beautiful » ? Ferait-il vraiment mieux vivre et bon vivre dans les toutes petites entreprises ? Les auteures explorent sur le terrain l'articulation entre santé et travail au sein de TPE comptant moins de 10 salarié.es dans les secteurs de la coiffure, de la restauration et du bâtiment.
La statistique publique montre que la santé des salarié.es des TPE tend à être meilleure qu'ailleurs alors même que la présence de risques professionnels et de pénibilités y est plus forte, et que la prévention y est très peu développée. C'est ce que l'on peut appeler le paradoxe des TPE. L'enjeu de ce livre est d'en démêler les fils en s'intéressant à la manière dont dirigeant.es et salarié.es gèrent au quotidien les problèmes de santé et de travail.
Qu'il s'agisse des pratiques de prévention "maison" ou des troubles de santé, ces deux phénomènes passent bien souvent sous les radars des institutions et de la connaissance scientifique. L'enquête donne à voir les ficelles et les arrangements à l'œuvre pour tenir malgré tout, mais au prix de la santé des salariés et des patrons de TPE.
Finalisée début 2019 et jouée activement depuis (plus de 150 fois), cette conférence gesticulée permet de présenter les constats et réflexions qui mènent à la nécessité de construire une démocratie dans notre alimentation en suivant le parcours de Mathieu, agronome engagé personnellement et professionnellement pour la souveraineté alimentaire et la transformation des systèmes de production agricole et alimentaires. Dans cette conférence gesticulée, Mathieu Dalmais vient présenter avec chansons, liens entre alimentation et santé et perspectives historiques sur l'instrumentalisation de l'alimentation, sa rencontre avec le sujet du droit à l'alimentation au sein de la Confédération paysanne et la façon dont ça a bousculé sa manière d'envisager la nécessaire transformation de notre agriculture.
« De la fourche à la fourchette » est un slogan classique, parmi d'autres comme « de la terre à l'assiette », « du champ à la table », des circuits courts alimentaires : ces alternatives de distributions qui visent à relocaliser la production et la consommation alimentaire, et parfois plus - produire plus écologiquement, mieux rémunérer la production agricole. Une urgence face aux désastre du complexe agro-industriel !
« Non ! L'inverse ! » insiste sur la prise de conscience de l'auteur de l'incapacité de ces circuits à généraliser la transformation nécessaire de notre système agricole et alimentaire et de la nécessité de réfléchir à l'inverse, en partant de celles et ceux qui mangent, de tout le monde, pour piloter un autre fonctionnement agricole et alimentaire.
Pour en savoir un peu plus...
Alors que les désastres écologiques, économiques et sociaux d'une agriculture industrielle ne sont plus à démontrer, les initiatives pour produire, transformer et consommer autrement fleurissent, des plus intéressantes aux plus détestables - mais bien trop souvent réservées à une partie seulement de la population. Les tenants de l'agriculture industrielle argumentent qu'elle est nécessaire pour nourrir les pauvres, et se réjouissent de l'existence d'alternatives éthiques juteuses, instaurant une dualisation des modèles agricoles et alimentaires qui ne remet nullement en cause leur système.
À l'autre bout de la chaîne, l'aide alimentaire, indispensable pour éviter que les plus précaires ne meurent de faim, est construite comme un soutien financier et idéologique à l'agriculture industrielle, privant ainsi du droit à l'alimentation - bien différent du droit à être nourri - plus de 7 millions de personnes en France. Et au delà des destinataires de produits de l'aide alimentaire, c'est 40% de la population française qui se sert la ceinture et se déclare insatisfaite de son alimentation.
Pour une sécurité sociale de l'alimentation ?
Il est urgent de penser comment généraliser l'accès de tous et toutes à une alimentation de qualité et choisie, comment orienter démocratiquement notre système agricole et alimentaire, sans quoi toute transformation du monde agricole est impossible, et sans quoi nous mangeons mal dans un pays riche, sans pouvoir choisir notre nourriture ! La conférence fait un retour sur les réflexions qui ont amené au lancement du projet de Sécurité sociale de l'alimentation à partir de 2017 et ses multiples rebonds depuis.
Mathieu Dalmais
[caption id="attachment_23604" align="alignright" width="144"] Mathieu Dalmais[/caption]
Agronome engagé, Mathieu oriente son parcours autour de l'idéal démocratique de souveraineté alimentaire. Membre de différentes associations de solidarité internationale et d'alternatives agricoles, engagé syndicalement, il prolonge également ce militantisme dans son parcours professionnel au sein d'associations et de syndicats pour une transformation sociale.
Après une première conférence gesticulée "Vous êtes l'élite de l'élite de l'élite de la France - Pourquoi je refuse mon diplôme d'ingénieur" qui propose une déconstruction de l'institution école d'ingénieur - pourquoi il est normal que cette institution forme les cadres du système agro-industriel que l'on combat ! - Mathieu présente aujourd'hui un second sujet : témoigner sa prise de conscience de l'importance de proposer un accès pour toutes et tous à une alimentation de qualité et des mécanismes de démocratie alimentaire pour mettre fin aux désastres économiques, sociaux et écologiques du système agro-indutriel.
Dans le cadre de la journée internationale contre les violences faites aux femmes
"L'Amour et les Forêts"
Un film de Valérie Donzelli (2023)
La projection sera suivie d'un débat
Synopsis
Quand Blanche croise le chemin de Grégoire, elle pense rencontrer celui qu'elle cherche. Les liens qui les unissent se tissent rapidement et leur histoire se construit dans l'emportement. Le couple déménage, Blanche s'éloigne de sa famille, de sa sœur jumelle, s'ouvre à une nouvelle vie. Mais fil après fil, elle se retrouve sous l'emprise d'un homme possessif et dangereux.
La bande annonce
Quelques avis sur le film
Le Point
Porté par le formidable duo d'acteurs et une mise en scène au cordeau, tout à la fois conte et thriller, le film nous précipite dans un labyrinthe infernal aux accents hitchcockiens. Glaçant.
L'Humanité par Michaël Mélinard
Blanche et Grégoire s'aiment. Mais la passion se mue en persécution quand l'homme se met à vouloir contrôler les faits et gestes de son épouse. Un thriller psychologique et le récit d'une émancipation.
Le Monde par M. Dl
À la cohérence du parti pris esthétique, s'ajoute la précision entomologique avec laquelle le film observe le mécanisme de l'emprise.
Bande à part par Isabelle Danel
Portrait d'une femme, anatomie d'une emprise, L'Amour et les forêts est plus qu'une fiction bien troussée sur un fléau de notre temps, qui trop souvent conduit au féminicide. C'est une radiographie et un avertissement. Et un grand film de cinéma.
Finalisée début 2019 et jouée activement depuis (plus de 150 fois), cette conférence gesticulée permet de présenter les constats et réflexions qui mènent à la nécessité de construire une démocratie dans notre alimentation en suivant le parcours de Mathieu, agronome engagé personnellement et professionnellement pour la souveraineté alimentaire et la transformation des systèmes de production agricole et alimentaires. Dans cette conférence gesticulée, Mathieu Dalmais vient présenter avec chansons, liens entre alimentation et santé et perspectives historiques sur l'instrumentalisation de l'alimentation, sa rencontre avec le sujet du droit à l'alimentation au sein de la Confédération paysanne et la façon dont ça a bousculé sa manière d'envisager la nécessaire transformation de notre agriculture.
« De la fourche à la fourchette » est un slogan classique, parmi d'autres comme « de la terre à l'assiette », « du champ à la table », des circuits courts alimentaires : ces alternatives de distributions qui visent à relocaliser la production et la consommation alimentaire, et parfois plus - produire plus écologiquement, mieux rémunérer la production agricole. Une urgence face aux désastre du complexe agro-industriel !
« Non ! L'inverse ! » insiste sur la prise de conscience de l'auteur de l'incapacité de ces circuits à généraliser la transformation nécessaire de notre système agricole et alimentaire et de la nécessité de réfléchir à l'inverse, en partant de celles et ceux qui mangent, de tout le monde, pour piloter un autre fonctionnement agricole et alimentaire.
Pour en savoir un peu plus...
Alors que les désastres écologiques, économiques et sociaux d'une agriculture industrielle ne sont plus à démontrer, les initiatives pour produire, transformer et consommer autrement fleurissent, des plus intéressantes aux plus détestables - mais bien trop souvent réservées à une partie seulement de la population. Les tenants de l'agriculture industrielle argumentent qu'elle est nécessaire pour nourrir les pauvres, et se réjouissent de l'existence d'alternatives éthiques juteuses, instaurant une dualisation des modèles agricoles et alimentaires qui ne remet nullement en cause leur système.
À l'autre bout de la chaîne, l'aide alimentaire, indispensable pour éviter que les plus précaires ne meurent de faim, est construite comme un soutien financier et idéologique à l'agriculture industrielle, privant ainsi du droit à l'alimentation - bien différent du droit à être nourri - plus de 7 millions de personnes en France. Et au delà des destinataires de produits de l'aide alimentaire, c'est 40% de la population française qui se sert la ceinture et se déclare insatisfaite de son alimentation.
Pour une sécurité sociale de l'alimentation ?
Il est urgent de penser comment généraliser l'accès de tous et toutes à une alimentation de qualité et choisie, comment orienter démocratiquement notre système agricole et alimentaire, sans quoi toute transformation du monde agricole est impossible, et sans quoi nous mangeons mal dans un pays riche, sans pouvoir choisir notre nourriture ! La conférence fait un retour sur les réflexions qui ont amené au lancement du projet de Sécurité sociale de l'alimentation à partir de 2017 et ses multiples rebonds depuis.
Mathieu Dalmais
[caption id="attachment_23604" align="alignright" width="144"] Mathieu Dalmais[/caption]
Agronome engagé, Mathieu oriente son parcours autour de l'idéal démocratique de souveraineté alimentaire. Membre de différentes associations de solidarité internationale et d'alternatives agricoles, engagé syndicalement, il prolonge également ce militantisme dans son parcours professionnel au sein d'associations et de syndicats pour une transformation sociale.
Après une première conférence gesticulée "Vous êtes l'élite de l'élite de l'élite de la France - Pourquoi je refuse mon diplôme d'ingénieur" qui propose une déconstruction de l'institution école d'ingénieur - pourquoi il est normal que cette institution forme les cadres du système agro-industriel que l'on combat ! - Mathieu présente aujourd'hui un second sujet : témoigner sa prise de conscience de l'importance de proposer un accès pour toutes et tous à une alimentation de qualité et des mécanismes de démocratie alimentaire pour mettre fin aux désastres économiques, sociaux et écologiques du système agro-indutriel.
"Partir à l'aventure"
Un film de Lucie Hautbout, Gabrielle Bichat, Christine Forestier et Colombine Proust (2022)
suivi d'un débat avec Amandine Dupuy de la Confédération paysanne
En pleine crise de l'accueil migratoire en Europe, ce documentaire» donne la parole aux personnes en migration. Elles nous racontent leurs espoirs, leurs réalités et comment l'agriculture intervient dans leur parcours. Il a été réalisé par quatre étudiantes en agronomie de l'Institut Agro de Montpellier, Lucie Hautbout, Gabrielle Bichat, Christine Forestier et Colombine Proust. Le projet a été financé et soutenu par des structures associées à l'école notamment : la Chaire Unesco Alimentations du Monde, le réseau international Formation Agricole et Rurale (FAR), les Agro'nautes, Ingénieurs Sans Frontières France.
La bande annonce
La genèse du documentaire
À la croisée de migrations transméditerranéennes, le film documentaire « Partir à l'aventure » a été réalisé par quatre étudiantes en agronomie de l'Institut Agro de Montpellier pendant leur année de césure 2021-2022.
Inscrites dans le cursus "Ingénieur Systèmes agricoles et agroalimentaires durable Sud" (SAADS), Lucie Hautbout, Gabrielle Bichat, Christine Forestier et Colombine Proust ont initié le projet intitulé « Les champs au-delà des frontières ! » au sein de l'association Ingénieurs Sans Frontières Montpellier il y a plus d'un an et demi. L'objectif consistait à questionner les liens de ces migrations avec nos systèmes de production agricole.
Désormais, les caméras et les micros sont rangés, le logiciel de montage a fini de tourner et le film tourne dans la France entière !
"La Terre en morceaux"
Un film de Ariane Doublet (2015)
En sa présence
Présentation du documentaire
La France des ronds-points et des zones d'activité dévore l'équivalent d'un département de terre fertile tous les 7 ans. La terre devient rare, la terre devient chère. Promoteurs, jeunes agriculteurs, hypermarchés se la disputent. Le film met en évidence la logique folle qui change en profondeur le paysage et l'agriculture.
La bande annonce
Un avis sur le film
Enquête efficace au pays de l'étalement urbain, de l'accaparement des terres agricoles et de l'extension des zones commerciales et pavillonnaires. Réunissant agriculteurs, promoteurs et élus locaux, Ariane Doublet rend sensible ce processus qui semble inexorable, en permettant de mieux comprendre les enjeux de spéculation foncière et de supposée survie des communes rurales… Devant ce phénomène majeur, seule la résistance active semble pour l'instant compter, à la ferme des Bouillons devant Auchan, comme à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes face à Vinci.
Brieuc Mével
Coordinateur réseau d'éducation populaire à l'environnement et au développement durable La réalisatrice
[caption id="attachment_23666" align="alignright" width="111"] Ariane Doublet[/caption]
À la fin de ses études de montage à la Femis, Ariane Doublet signe avec d'autres un film très remarqué, Terras Nuevas, film d'archives amateurs sur la vie des pêcheurs de morue au large de Terre-Neuve tout au long du 20e siècle. À partir de là elle mènera simultanément une carrière de monteuse (Marcel Ophuls, Philippe Faucon, Vincent Dieutre, Pierre Creton…), et de cinéaste documentariste en arpentant un territoire qu'elle connaît de mieux en mieux : la Normandie. On peut retrouver dans son cinéma les traces de Monet et de Flaubert. Non seulement parce que c'est le même pays mais aussi parce qu'on y retrouve la volonté de percevoir et de montrer ce que le pays écrit. Ce que le paysage contient d'universel et de tragique.
Cinéma "Le Saint-Louis" au Theil (61)
À l'initiative de La Collective féministe du Perche
"Cachada"
Un film de Marlén Viñayo Santos (2019)
suivi d'un débat
Présentation du documentaire
La bande annonce (en espagnol, sous-titres anglais)
Un film sélectionné et primé par de nombreux festivals
[caption id="attachment_24161" align="alignright" width="168"] Jean-Marie Gigon[/caption]
"Pierre Feuille Pistolet"
Un film de Maciek Hamela (2023)
Suivi d'un débat en présence de Jean-Marie Gigon, producteur
Présentation du documentaire
Un van polonais sillonne les routes d'Ukraine. A son bord, Maciek Hamela évacue des habitants qui fuient leur pays depuis l'invasion russe. Le véhicule devient alors un refuge éphémère, une zone de confiance et de confidences pour des gens qui laissent tout derrière eux et n'ont plus qu'un seul objectif : retrouver une possibilité de vie pour eux et leurs enfants.
La bande annonce
Quelques avis sur le film
L'Humanité, Vincent Ostria
Un documentaire « d'intervention » au sens littéral. Non content de traiter à chaud d'un sujet brûlant et tragique - la guerre en Ukraine - pour, d'une certaine façon, informer sur cette réalité, voire agir sur elle.
Le Bleu du miroir
Au fil des voyages, les destins se croisent et se racontent dans une voiture qui finit par ressembler au tonneau des Danaïdes. En résulte un film d'action, dépourvu de pathos, témoignage essentiel des conséquences de l'invasion russe sur la population ukrainienne.
Politis, Christophe Kantcheff
"Pierre Feuille Pistolet" est le type même du film qui approche l'intimité blessée de ces réfugiés sans jamais être impudique ou voyeuriste. Il touche à notre humanité.
Les Inrockuptibles, Ludovic Béot
Dans cette voiture-caméra, les passager·ères et les paroles s'accumulent, donnant à voir une mosaïque très dense de témoignages qui montre à quel point la guerre reconfigure l'imaginaire de celles et ceux qui la subissent.
[caption id="attachment_6458" align="alignleft" width="267"] Le livre qui inspire la conférence[/caption]
De 1942 à 1944 des centaines de détenus ont été parqués à Voves dans un camp géré d'abord par les Allemands puis par les gendarmes et policiers français de Vichy sur l'instigation de Pierre Lenaube, préfet pétainiste d'Eure et Loir.
Ces détenus ne sont pas tous des "politiques" raflés par les gendarmes français. Ils côtoient des délinquants, condamnés pour des larcins plus ou moins graves. Des commandos de travail sont organisés par l'Administration pénitentiaire et vont permettre aux résistants détenus d'investir ces unités dans le but de préparer à terme des évasions plus ou moins spectaculaires.
L'évasion dans la nuit du 5 au 6 mai 1944 concernera 42 résistants choisis par la "direction politique du camp" et organisés par le parti communiste. Ils s'évadent par un tunnel de 148 mètres de long, patiemment creusé à la barbe des gardiens afin de permettre aux évadés de rejoindre la résistance à l'extérieur. Pris en charge par un réseau d'accueil dès leur sortie, ils sont ensuite répartis un peu partout en France pour reprendre le combat anti-nazi.
Les Allemands, furieux de cet échec commis par l'administration française vont liquider le camp en déportant la totalité des détenus vers Neuengamme d'où très peu n'en reviendront. Conférence ouverte à tous le 10 février 2024 à 15h30 à La Ferté-Vidame, salle socio-culturelle (derrière la mairie, parking).
Un verre de l'amitié conclura cette manifestation.
[caption id="attachment_24508" align="alignright" width="206"] Philippe Frutier[/caption]
"Paysans du Ciel à la Terre"
un documentaire de Hervé Payen (2022)
Après la séance, débat avec Philippe Frutier, photographe aérien.
Le synopsis
Un film-enquête entre ciel et terre au cœur des Hauts-de-France pour rencontrer des agriculteurs qui cherchent, chacun à leur façon, à travailler avec la vie du sol, afin de nourrir la Terre autant qu'elle nourrit les hommes.
L'avis du Comité Français pour la Solidarité Internationale (CFSI)
Un documentaire rythmé par de magnifiques images de paysage des Hauts de France prises depuis le ciel. Le film part d'un questionnement : comment se fait-il que depuis un avion, on voit se multiplier les coulées de boue, qui dessinent des "arbres" dans les terres agricoles. En allant à la rencontre d'agriculteurs bio et conventionnels, mais aussi d'ingénieurs et de spécialistes, on comprend l'importance de la vie des sols et les dangers des pesticides pour cette dernière. Le film se présente comme un appel à la mobilisation de tous les acteurs, des exploitants aux consommateurs en passant par les pouvoirs publics.
La bande annonce
Le groupe GLP qui construit dans le monde entier des plateformes logistiques, prévoit l'implantation de deux entreprises sur la zone du Coutier à Cherré-Au (Sarthe) sur 33 hectares, à la sortie de l'autoroute A11.
Une association de préservation de l'environnement dans l'Huisne sarthoise s'est constituée à cette occasion (HSE) et dénonce « les risques de l'artificialisation des sols pour le réchauffement climatique et la préservation de la biodiversité » et un modèle économique « à l'ancienne. Les aspects négatifs sont plus importants que les points positifs. Cette bétonisation accentuera le réchauffement climatique». Ce projet « va à l'encontre de ce qui doit être fait à l'heure où il faut lutter contre le réchauffement climatique. En plus il y aura une circulation qui est estimée à 600 camions par jour.»
Une conférence qui devrait intéresser au-delà de cette région limitrophe de l'Eure-et-Loir où de nombreuse plateformes sont déjà implantées ou en projet.
[caption id="attachment_24588" align="aligncenter" width="800"] Banderole éphémère sur le site du Coutier à Cherré-Au[/caption]
ASSOCIATION HUISNE SARTHOISE ENVIRONNEMENTS (HSE)
Conférence / Débat
Enjeux et Impacts des plateformes logistiques
Mercredi 21 Février - 18 h 30
avec Charles Fournier - Député Les Écologistes
Co-Rapporteur d'une mission parlementaire sur les incidences des grands entrepôts de plateformes logistiques
Salle Paroissiale - Impasse Jean Courtois - La Ferté-Bernard
Entrée libre
Contact Info : hse72@protonmail.com
"Je vous salue salope
- La misogynie au temps du numérique"
[caption id="attachment_24787" align="alignright" width="104"] Sofi Danos[/caption]
Un film de Lea Clermont-Dion et Guylaine Maroist (2023)
suivi d'un débat animé avec Sofi Danos (Responsable régionale à Amnesty France).
[caption id="attachment_24786" align="alignright" width="260"] Lea Clermont-Dion et Guylaine Maroist[/caption]
Présentation du documentaire
Sur deux continents, quatre femmes sont victimes de cyberviolences extrêmes : Marion Séclin, comédienne et youtubeuse française, Laura Boldrini, présidente du parlement italien, Kiah Morris, représentante démocrate américaine, ainsi que Laurence Gratton, jeune enseignante québécoise. Abandonnées par les forces de l'ordre, la classe politique et les géants du web qui engrangent des milliards avec la haine, elles décident de se battre et de ne plus se taire.
La bande annonce
Avis des médias sur le film
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8 mars, journée internationale des droits des femmes
"Il reste encore demain"
(C'è ancora domani)
Un film de Paola Cortellesi (2023)
Synopsis
Mariée à Ivano, Delia, mère de trois enfants, vit à Rome dans la seconde moitié des années 40. La ville est alors partagée entre l'espoir né de la Libération et les difficultés matérielles engendrées par la guerre qui vient à peine de s'achever. Face à son mari autoritaire et violent, Delia ne trouve du réconfort qu'auprès de son amie Marisa avec qui elle partage des moments de légèreté et des confidences intimes. Leur routine morose prend fin au printemps, lorsque toute la famille en émoi s'apprête à célébrer les fiançailles imminentes de leur fille aînée, Marcella. Mais l'arrivée d'une lettre mystérieuse va tout bouleverser et pousser Delia à trouver le courage d'imaginer un avenir meilleur, et pas seulement pour elle-même.
La bande annonce
L'avis de Stefano Palombari (site L'Italie à Paris)
Dès sa sortie au cinéma, le film a enchaîné les records. En Italie, C'è ancora domani est champion de recettes avec plus de 5 millions d'entrées.
Le succès du public et de la critique de certains films demeure à mes yeux inexplicable. Concernant Il reste encore demain, il y a des raisons objectives : un sujet dans l'air du temps, un scénario original et bien ficelé, le jeu impeccable des acteurs... et surtout la réalisation. Ce qui surprend d'emblée est la maîtrise de la caméra. Un premier film montre souvent d'évidentes faiblesses dans la réalisation. Des petits défauts dus à l'inexpérience. Mais là, je dois dire qu'il n'y a rien de perceptible. Tous les acteurs sont très bien dirigés, crédibles, spontanés avec une mention spéciale pour l'époustouflant Valerio Mastandrea que nous sommes habitués à voir dans des rôles plus légers. Les dialogues sont rapides, spontanés, souvent drôles. Le film, entièrement en noir et blanc, oscille entre les rires et les larmes… Deux heures qui filent et qu'on voudrait retenir.
Entrée gratuite - Réservation obligatoire ici
"Marioupol, l'espoir n'est pas perdu"
Un film de Maksym Lytvynov (2022)
[caption id="attachment_24950" align="alignleft" width="155"] Stéphane Dalmat[/caption]
[caption id="attachment_24951" align="alignright" width="150"] Olga Sansone[/caption]
Après la projection , débat avec Olga Sansone, Ukrainienne installée en France depuis vingt ans, et Stéphane Dalmat, co-coordinateur de la diffusion du film en France
Présentation du documentaire
Marioupol. L'espoir n'est pas perdu est un témoignage sur la guerre russo-ukrainienne des gens ordinaires qui ont vécu à Marioupol pendant le premier mois de l'invasion.
Le documentaire est basé sur les notes de la journaliste de Marioupol Nadiya Sukhorukova : elle a décrit ce qu'elle a vu autour d'elle pendant les bombardements.
"Ce qui m'impressionne le plus dans cette histoire, déclare Maksym (Max) Lytvynov, le réalisateur du film, c'est que Nadiya est une personne très gentille et juste. Et mon objectif était de la montrer comme telle, face à l'obscurité qui l'entoure du fait de cette guerre brutale".
La bande annonce
Chartres Initiatives (association d'entrepreneurs locaux) présente cette séance :
À l'occasion de ce triste anniversaire de l'invasion de l'Ukraine (février 2022 - février 2024), nous vous proposons la projection/débat du film documentaire : "Marioupol, l'espoir n'est pas perdu ».
Ce film réalisé par OUP Documentary - collectif de professionnels ukrainiens - présente la réalité des faits tel que la population locale l'a vécue. Le scénario a été écrit sur la base des notes de la journaliste Nadiya Sukhorukova, habitante de Marioupol, et filmé par des cameramen restés sur place juste avant la prise complète de la ville.
C'est le témoignage d'une destruction méthodique de la cité et de la difficulté de vie des civils souhaitant échapper aux bombardements. Sans tomber dans le pathos, ce film raconte l'histoire d'une ville où tout, sauf l'espoir, a été détruit.
« C'est ce qui m'impressionne le plus dans cette histoire", déclare le réalisateur du film, Maxim Litvynov. "Nadiya est une personne très gentille et juste, et mon objectif était de la montrer comme telle, face à l'obscurité qui l'entoure du fait de cette guerre brutale ».
Un « film artistique » explique Stéphane Dalmat, « Max Lytvynov ayant intégré un tableau qui, au fil du documentaire, évolue en termes de colorimétrie, au fur et à mesure de l'évolution de la dramaturgie de la narration et de l'avancée du siège de Marioupol. »
"Vivre avec les loups"
Un film de Jean-Michel Bertrand (2023)
[caption id="attachment_24893" align="alignright" width="158"] Olivier Guder[/caption]
Débat animé par Olivier Guder, vice-président de FERUS, Association de Défense et Sauvegarde des Grands Prédateurs
Résumé du film :
Le réalisateur nous parle du loup d'une manière totalement nouvelle et inattendue. Il y aura bientôt des loups un peu partout en France. Il faut donc apprendre à « vivre avec les loups ». Dépassant les postures polémiques, l'auteur nous amène de manière sensible et cinématographique à percevoir différemment la nature qui nous entoure et les animaux qui l'habitent : chevreuils, chamois, bouquetins… Un voyage de Jean-Michel Bertrand avec de surprenantes rencontres, humaines et animales, avec son style inimitable, le réalisateur nous entraîne dans des réflexions naturalistes et philosophiques sur la nature.
La bande annonce
Quelques avis sur le film
Libération, Coralie Schaub
[Un] documentaire aussi beau qu'intelligent, aussi poétique que politique.
Le Parisien, Catherine Balle
Jamais dogmatique, ponctué d'images de montagne sublimes, ce film très profond pose de nombreuses questions sur notre façon d'habiter le monde.
Télérama, Frédéric Strauss
Ces méditations du promeneur solitaire sont éclairantes, convaincantes. Elles nous rappellent, et c'est utile, que la montagne appartient aux animaux.
aVoir-aLire.com, Laurent Cambon
Jamais démagogique, sincère dans ses intentions, le documentaire de Jean-Michel Bertrand fait éclore dans cette lutte pour la protection des loups en France, un projet pour une humanité plus juste.
"Z"
Un film de Costa-Gavras (1968)
Présentation du film
Description des coulisses d'une enquête judiciaire, entravée par l'influence des classes dirigeantes corrompues. Réalisé au moment du coup d'État grec de la junte des colonels, Z résonne comme un acte d'accusation contre les usurpateurs, montrant, avec une sombre vérité, le climat créé avant leur arrivée au pouvoir. Montand y interprète « le Docteur », président d'un mouvement national en faveur du désarmement, victime d'une agression déguisée en accident. Costa-Gavras reconstitue les pièces du puzzle et décrit, avec un suspense haletant, les mécanismes du crime politique.
Séances
Chartres ► 6 avril - 20 h.
Dreux ► 8 avril - 20 h.
Dreux ► 9 avril - 16 h.
La bande annonce
Le festival du film de Dreux "Regards d'ailleurs"
Le 21ème Festival Regards d'ailleurs a pour thème, cette année, Filmer la Grèce. IL se décentralise dans plusieurs lieux dont Chartres. Vous pouvez retrouver toute la programmation en consultant ou téléchargeant le catalogue où vous pouvez aussi les tarifs.
Nous avons choisi de mettre en valeur le film de Costa-Gavras "Z" parce qu'il démonte le mécanisme des dictatures et qu'il faut l'enrayer avant qu'il se mette en place. C'est un véritable thriller politique à ne pas manquer ou à revoir !
Ce "Z" n'a évidemment rien à voir avec le signe de mort que portaient et portent encore les blindés russes qui ont envahi l'Ukraine. En grec ce "Z" signifie "Il vit", comme les idées du député malgré son assassinat.
Cliquez sur le document pour télécharger le PDF correspondant
Notez bien que pour assister à cette échange, vous devez vous inscrire par l'email suivant : presidente-r.milet@ligue28.org
Extraits d'un entretien avec Alain Ughetto publié dans le dossier de presse du film
(mars 2022)
Comment est né ce projet ?
J'avais commencé une enquête sur mes origines italiennes, où j'ai retrouvé un grand nombre de témoignages, et j'ai appris qu'un village portait le nom d'Ughetto : Ughettera, la terre des Ughetto… Mais il ne reste plus rien de mes grands-parents là-bas. Puis j'ai retracé les contours des grandes guerres qu'ont connues mes grands-parents, les itinéraires qu'ils ont empruntés. Ils ont été naturalisés français deux mois avant la guerre, puis le territoire où ils vivaient a été envahi par Mussolini. Comment ont-ils vécu, ressenti tout ça ? Ce sont les questions qui m'ont guidé.
Pour ce film, vous êtes passé du documentaire à la fiction…
J'ai demandé à ma grand-mère Cesira, devenue pour l'occasion une marionnette de 23cm de haut, de me raconter son enfance, sa rencontre avec Luigi, le village d'Ughettera… ce qui n'aurait pas été possible dans un documentaire.
Comment avez-vous comblé les "trous" de cette mémoire familiale ?
J'ai eu recours à celle des oncles, des tantes. Et j'ai trouvé des informations sur mon grand-père, d'habitants de son village, dans un ouvrage de Nuto Revelli, Le Monde des vaincus. Et j'ai imaginé que ma grand-mère, cette vieille femme tout en noir que j'appelais "mémé", avait dû être jeune et belle… Ce qui m'intéressait, c'était de faire revivre mes grands-parents. Et dans le film, c'est ma grand-mère qui raconte son histoire, comme un conte raconté à un adulte. C'est une histoire personnelle qui s'adresse à tous : on commence avec "Je", avant d'arriver au "Nous"... On y parle de migrations, et les migrations sont inscrites dans l'ADN des peuples.
Présentation de la conférence par l'AVERN
L'acceptation d'une commune condition terrestre de tout le vivant possède un très fort potentiel de transformation pour les sociétés contemporaines. Elle requiert notamment de ne plus penser aux autres vivants, de façon extérieure et abstraite, selon la logique guerrière, la rareté, comme à des concurrents à éliminer, des éléments à contrôler ou des ressources à exploiter. Elle encourage au contraire la recherche de la coopération et la cohabitation comme moteur d'un art politique de « ressourdre », qui génère de l'invention dans tous les domaines (logement, éducation, alimentation, mobilité, etc.) pour préserver ou restaurer l'habitabilité à long terme de la Terre.