Calendrier
"À la ligne (feuillets d'usine)"
d'après le livre éponyme de Joseph Ponthus
Interprétation et mise en scène Mathieu Létuvé
Le spectacle
Dans À la ligne, Mathieu Létuvé est accompagné d'un musicien électro, pour porter sur le plateau l'épopée de Joseph Ponthus, intérimaire travaillant à la chaîne. Dans un corps à corps puissant avec les mots (et les maux) de l'auteur, la compagnie nous dépeint le ballet quotidien et absurde de tous ces travailleurs. Elle fait résonner sur scène et chez les spectateurs, cette ode aux soldats de la première ligne des chaînes industrielles. Grâce à ce récit, Ponthus transcende cette expérience en un voyage mystique et philosophique au coeur des enjeux de notre société de production de masse.
La bande annonce
Le regard du metteur en scène
« Dire, coûte que coûte, tenir sa ligne coûte que coûte, sur le fil dérisoire d'une humanité qui danse comme un Charlot fou aspiré par les engrenages de la mécanique industrielle, mais tenir, tenir... pour la solde du soldat qui va au front pendant que d'autres engraissent et contrôlent. [...] Ponthus aborde cette expérience comme s'il allait au front, prolongeant un parallèle avec la grande guerre qu'il évoque à travers les mots d'Apollinaire. Il est là pour vivre, pour survivre, pour gagner de l'argent. Il n'est pas là pour juger. » Mathieu Létuvé
Un avis
« Mathieu Létuvé s'empare des notes de Joseph Ponthus […] avec une force à la fois intime et politique. » Théâtre(s)
Qui était Joseph Ponthus ?
Après des études littéraires et pour gagner sa vie dans la région bretonne où il a rejoint sa compagne, l'auteur est amené à travailler comme intérimaire dans l' industrie agro-alimentaire. Chaque soir, il note son quotidien à l'usine, les conditions de travail, l'épuisement, les rencontres, la dureté de cet univers ; et chaque semaine il poste ses textes en vers libres sur son compte Facebook, pour donner ainsi de ses nouvelles à sa famille.
Il n'écrit pas dans une démarche d'engagement militant comme les « établis » des années 1960-1970, tels Robert Linhart, mais pour tenir le coup - ce qui n'en fait pas moins de son livre un témoignage. Son écriture frappe par le contraste entre des passages très crus et d'autres très poétiques, ainsi que par les nombreuses références littéraires (notamment à Guillaume Apollinaire ) et culturelles.
Les photos sont de ©-Arnaud-Bertereau
38ème Lundi des sans-Papiers
[caption id="attachment_24186" align="alignright" width="150"] Nathalie Tehio[/caption]
"Avant que les flammes ne s'éteignent"
Un film de Mehdi Fikri (2023)
Suivi d'un débat animé par Nathalie Tehio, avocate, membre du bureau national de la Ligue des Droits de l'Homme et coordinatrice des observatoires des pratiques policières.
Synopsis
Suite à la mort de son petit frère lors d'une interpellation de police, Malika, entourée de toute sa famille, se lance dans un combat judiciaire et décide de tout mettre en œuvre afin que la vérité soit rendue. Mais sa quête de vérité met en péril l'équilibre de sa famille.
La bande annonce
Quelques avis sur le film
Dernières Nouvelles d'Alsace par Nathalie Chifflet
Ce drame délicat à la mise en scène maîtrisée évite tout manichéisme, tout schématisme, tout esprit revanchard. Il n'accuse ni ne victimise personne. Il se tient droit sur sa ligne : la dignité et le juste.
Franceinfo Culture par Falila Gbadamassi
Le film prend aux tripes parce qu'il met en images le drame de toutes ces vies perdues à cause du délit de faciès.
Le Dauphiné Libéré par Nathalie Chifflet
Autour de Camélia Jordana, Mehdi Fikri a recomposé pour le cinéma une famille attachante, débordant d'amour : Sofiane Zermani et la débutante Sonia Faidi sont formidables et à chaque instant bouleversants.
Positif par Jacqueline Nacache
II est rare que, dans un film social en phase avec une actualité brûlante, se développe une figure universelle de femme héroïque, de plus en plus seule, de plus en plus dure.
[caption id="attachment_24161" align="alignright" width="168"] Jean-Marie Gigon[/caption]
"Pierre Feuille Pistolet"
Un film de Maciek Hamela (2023)
Suivi d'un débat en présence de Jean-Marie Gigon, producteur
Présentation du documentaire
Un van polonais sillonne les routes d'Ukraine. A son bord, Maciek Hamela évacue des habitants qui fuient leur pays depuis l'invasion russe. Le véhicule devient alors un refuge éphémère, une zone de confiance et de confidences pour des gens qui laissent tout derrière eux et n'ont plus qu'un seul objectif : retrouver une possibilité de vie pour eux et leurs enfants.
La bande annonce
Quelques avis sur le film
L'Humanité, Vincent Ostria
Un documentaire « d'intervention » au sens littéral. Non content de traiter à chaud d'un sujet brûlant et tragique - la guerre en Ukraine - pour, d'une certaine façon, informer sur cette réalité, voire agir sur elle.
Le Bleu du miroir
Au fil des voyages, les destins se croisent et se racontent dans une voiture qui finit par ressembler au tonneau des Danaïdes. En résulte un film d'action, dépourvu de pathos, témoignage essentiel des conséquences de l'invasion russe sur la population ukrainienne.
Politis, Christophe Kantcheff
"Pierre Feuille Pistolet" est le type même du film qui approche l'intimité blessée de ces réfugiés sans jamais être impudique ou voyeuriste. Il touche à notre humanité.
Les Inrockuptibles, Ludovic Béot
Dans cette voiture-caméra, les passager·ères et les paroles s'accumulent, donnant à voir une mosaïque très dense de témoignages qui montre à quel point la guerre reconfigure l'imaginaire de celles et ceux qui la subissent.
[caption id="attachment_6458" align="alignleft" width="267"] Le livre qui inspire la conférence[/caption]
De 1942 à 1944 des centaines de détenus ont été parqués à Voves dans un camp géré d'abord par les Allemands puis par les gendarmes et policiers français de Vichy sur l'instigation de Pierre Lenaube, préfet pétainiste d'Eure et Loir.
Ces détenus ne sont pas tous des "politiques" raflés par les gendarmes français. Ils côtoient des délinquants, condamnés pour des larcins plus ou moins graves. Des commandos de travail sont organisés par l'Administration pénitentiaire et vont permettre aux résistants détenus d'investir ces unités dans le but de préparer à terme des évasions plus ou moins spectaculaires.
L'évasion dans la nuit du 5 au 6 mai 1944 concernera 42 résistants choisis par la "direction politique du camp" et organisés par le parti communiste. Ils s'évadent par un tunnel de 148 mètres de long, patiemment creusé à la barbe des gardiens afin de permettre aux évadés de rejoindre la résistance à l'extérieur. Pris en charge par un réseau d'accueil dès leur sortie, ils sont ensuite répartis un peu partout en France pour reprendre le combat anti-nazi.
Les Allemands, furieux de cet échec commis par l'administration française vont liquider le camp en déportant la totalité des détenus vers Neuengamme d'où très peu n'en reviendront. Conférence ouverte à tous le 10 février 2024 à 15h30 à La Ferté-Vidame, salle socio-culturelle (derrière la mairie, parking).
Un verre de l'amitié conclura cette manifestation.
[caption id="attachment_24508" align="alignright" width="206"] Philippe Frutier[/caption]
"Paysans du Ciel à la Terre"
un documentaire de Hervé Payen (2022)
Après la séance, débat avec Philippe Frutier, photographe aérien.
Le synopsis
Un film-enquête entre ciel et terre au cœur des Hauts-de-France pour rencontrer des agriculteurs qui cherchent, chacun à leur façon, à travailler avec la vie du sol, afin de nourrir la Terre autant qu'elle nourrit les hommes.
L'avis du Comité Français pour la Solidarité Internationale (CFSI)
Un documentaire rythmé par de magnifiques images de paysage des Hauts de France prises depuis le ciel. Le film part d'un questionnement : comment se fait-il que depuis un avion, on voit se multiplier les coulées de boue, qui dessinent des "arbres" dans les terres agricoles. En allant à la rencontre d'agriculteurs bio et conventionnels, mais aussi d'ingénieurs et de spécialistes, on comprend l'importance de la vie des sols et les dangers des pesticides pour cette dernière. Le film se présente comme un appel à la mobilisation de tous les acteurs, des exploitants aux consommateurs en passant par les pouvoirs publics.
La bande annonce
8 mars, journée internationale des droits des femmes
"Il reste encore demain"
(C'è ancora domani)
Un film de Paola Cortellesi (2023)
Synopsis
Mariée à Ivano, Delia, mère de trois enfants, vit à Rome dans la seconde moitié des années 40. La ville est alors partagée entre l'espoir né de la Libération et les difficultés matérielles engendrées par la guerre qui vient à peine de s'achever. Face à son mari autoritaire et violent, Delia ne trouve du réconfort qu'auprès de son amie Marisa avec qui elle partage des moments de légèreté et des confidences intimes. Leur routine morose prend fin au printemps, lorsque toute la famille en émoi s'apprête à célébrer les fiançailles imminentes de leur fille aînée, Marcella. Mais l'arrivée d'une lettre mystérieuse va tout bouleverser et pousser Delia à trouver le courage d'imaginer un avenir meilleur, et pas seulement pour elle-même.
La bande annonce
L'avis de Stefano Palombari (site L'Italie à Paris)
Dès sa sortie au cinéma, le film a enchaîné les records. En Italie, C'è ancora domani est champion de recettes avec plus de 5 millions d'entrées.
Le succès du public et de la critique de certains films demeure à mes yeux inexplicable. Concernant Il reste encore demain, il y a des raisons objectives : un sujet dans l'air du temps, un scénario original et bien ficelé, le jeu impeccable des acteurs... et surtout la réalisation. Ce qui surprend d'emblée est la maîtrise de la caméra. Un premier film montre souvent d'évidentes faiblesses dans la réalisation. Des petits défauts dus à l'inexpérience. Mais là, je dois dire qu'il n'y a rien de perceptible. Tous les acteurs sont très bien dirigés, crédibles, spontanés avec une mention spéciale pour l'époustouflant Valerio Mastandrea que nous sommes habitués à voir dans des rôles plus légers. Les dialogues sont rapides, spontanés, souvent drôles. Le film, entièrement en noir et blanc, oscille entre les rires et les larmes… Deux heures qui filent et qu'on voudrait retenir.
Entrée gratuite - Réservation obligatoire ici
"Marioupol, l'espoir n'est pas perdu"
Un film de Maksym Lytvynov (2022)
[caption id="attachment_24950" align="alignleft" width="155"] Stéphane Dalmat[/caption]
[caption id="attachment_24951" align="alignright" width="150"] Olga Sansone[/caption]
Après la projection , débat avec Olga Sansone, Ukrainienne installée en France depuis vingt ans, et Stéphane Dalmat, co-coordinateur de la diffusion du film en France
Présentation du documentaire
Marioupol. L'espoir n'est pas perdu est un témoignage sur la guerre russo-ukrainienne des gens ordinaires qui ont vécu à Marioupol pendant le premier mois de l'invasion.
Le documentaire est basé sur les notes de la journaliste de Marioupol Nadiya Sukhorukova : elle a décrit ce qu'elle a vu autour d'elle pendant les bombardements.
"Ce qui m'impressionne le plus dans cette histoire, déclare Maksym (Max) Lytvynov, le réalisateur du film, c'est que Nadiya est une personne très gentille et juste. Et mon objectif était de la montrer comme telle, face à l'obscurité qui l'entoure du fait de cette guerre brutale".
La bande annonce
Chartres Initiatives (association d'entrepreneurs locaux) présente cette séance :
À l'occasion de ce triste anniversaire de l'invasion de l'Ukraine (février 2022 - février 2024), nous vous proposons la projection/débat du film documentaire : "Marioupol, l'espoir n'est pas perdu ».
Ce film réalisé par OUP Documentary - collectif de professionnels ukrainiens - présente la réalité des faits tel que la population locale l'a vécue. Le scénario a été écrit sur la base des notes de la journaliste Nadiya Sukhorukova, habitante de Marioupol, et filmé par des cameramen restés sur place juste avant la prise complète de la ville.
C'est le témoignage d'une destruction méthodique de la cité et de la difficulté de vie des civils souhaitant échapper aux bombardements. Sans tomber dans le pathos, ce film raconte l'histoire d'une ville où tout, sauf l'espoir, a été détruit.
« C'est ce qui m'impressionne le plus dans cette histoire", déclare le réalisateur du film, Maxim Litvynov. "Nadiya est une personne très gentille et juste, et mon objectif était de la montrer comme telle, face à l'obscurité qui l'entoure du fait de cette guerre brutale ».
Un « film artistique » explique Stéphane Dalmat, « Max Lytvynov ayant intégré un tableau qui, au fil du documentaire, évolue en termes de colorimétrie, au fur et à mesure de l'évolution de la dramaturgie de la narration et de l'avancée du siège de Marioupol. »
"Vivre avec les loups"
Un film de Jean-Michel Bertrand (2023)
[caption id="attachment_24893" align="alignright" width="158"] Olivier Guder[/caption]
Débat animé par Olivier Guder, vice-président de FERUS, Association de Défense et Sauvegarde des Grands Prédateurs
Résumé du film :
Le réalisateur nous parle du loup d'une manière totalement nouvelle et inattendue. Il y aura bientôt des loups un peu partout en France. Il faut donc apprendre à « vivre avec les loups ». Dépassant les postures polémiques, l'auteur nous amène de manière sensible et cinématographique à percevoir différemment la nature qui nous entoure et les animaux qui l'habitent : chevreuils, chamois, bouquetins… Un voyage de Jean-Michel Bertrand avec de surprenantes rencontres, humaines et animales, avec son style inimitable, le réalisateur nous entraîne dans des réflexions naturalistes et philosophiques sur la nature.
La bande annonce
Quelques avis sur le film
Libération, Coralie Schaub
[Un] documentaire aussi beau qu'intelligent, aussi poétique que politique.
Le Parisien, Catherine Balle
Jamais dogmatique, ponctué d'images de montagne sublimes, ce film très profond pose de nombreuses questions sur notre façon d'habiter le monde.
Télérama, Frédéric Strauss
Ces méditations du promeneur solitaire sont éclairantes, convaincantes. Elles nous rappellent, et c'est utile, que la montagne appartient aux animaux.
aVoir-aLire.com, Laurent Cambon
Jamais démagogique, sincère dans ses intentions, le documentaire de Jean-Michel Bertrand fait éclore dans cette lutte pour la protection des loups en France, un projet pour une humanité plus juste.
Chanson, théâtre et chœur battant
Le dérèglement climatique… On en entend parler tous les jours… mais quoi faire ? Ça urg'…
Isolé·e à gamberger…
On est bien un peu perdu… on flip'…
Ensemble… On est bien moins perdu… et la flip'
se transforme en niaque !
Alors on s'assoit, on écoute, on réfléchit,
on propose, on s'oppose, on chante ensemble
et on repart avec la volonté, remonté·e comme un coucou, de changer tout ça !
Chaud, chaud, chaud… L'hiver sera chaud !
Du pain sur la planche (bis)
Du vent dans les branches (bis)
Retroussons nos manches (bis)
Y'a du boulot
L'hiver sera chaud
Comment ?
Une agora antique, l'amphi d'une université populaire, une place publique, un arbre à palabres… Pour ce spectacle, le public et les artistes, dans le même espace, côte à côte, dialoguent et s'entremêlent. Les artistes, au milieu et autour du public, solliciteront, à toutes occasions, spectatrices et spectateurs pour les faire chanter, les sonder, leur proposer d'écrire des vers, les faire venir sur scène…
Quoi ?
Du théâtre de rue. Une comédie musicale. Une conférence gesticulée. Un tour de chant. Du stand-up. Du slam. Un cabaret… Un peu tout ça à la fois et alternativement…
De l'énergie, de l'humour, du spectaculaire, de l'indignation, du sérieux, des surprises, du jeu, de l'espoir, des questions, des réponses… Un peu tout ça à la fois et alternativement…
Avec comme matière : des chansons écrites pour le spectacle, des scènes puisées un peu partout : des livres scientifiques, des BD, un extrait du dernier Rapport du GIEC, une prise de parole de Greta Thunberg, une revue de presse...
Par qui ?
7 artistes seront sur scène (mais à Bretoncelles beaucoup plus) pour chanter, jouer, danser, haranguer, chahuter, improviser… seul Mathieu Barbances sera toujours de la partie, pour les autres ce sera à chaque fois une surprise... L'hiver sera chaud ! est créé par un collectif de plus de 30 artistes. En fonction des disponibilités des un·es et des autres la distribution sera à chaque fois différente...
"Z"
Un film de Costa-Gavras (1968)
Présentation du film
Description des coulisses d'une enquête judiciaire, entravée par l'influence des classes dirigeantes corrompues. Réalisé au moment du coup d'État grec de la junte des colonels, Z résonne comme un acte d'accusation contre les usurpateurs, montrant, avec une sombre vérité, le climat créé avant leur arrivée au pouvoir. Montand y interprète « le Docteur », président d'un mouvement national en faveur du désarmement, victime d'une agression déguisée en accident. Costa-Gavras reconstitue les pièces du puzzle et décrit, avec un suspense haletant, les mécanismes du crime politique.
Séances
Chartres ► 6 avril - 20 h.
Dreux ► 8 avril - 20 h.
Dreux ► 9 avril - 16 h.
La bande annonce
Le festival du film de Dreux "Regards d'ailleurs"
Le 21ème Festival Regards d'ailleurs a pour thème, cette année, Filmer la Grèce. IL se décentralise dans plusieurs lieux dont Chartres. Vous pouvez retrouver toute la programmation en consultant ou téléchargeant le catalogue où vous pouvez aussi les tarifs.
Nous avons choisi de mettre en valeur le film de Costa-Gavras "Z" parce qu'il démonte le mécanisme des dictatures et qu'il faut l'enrayer avant qu'il se mette en place. C'est un véritable thriller politique à ne pas manquer ou à revoir !
Ce "Z" n'a évidemment rien à voir avec le signe de mort que portaient et portent encore les blindés russes qui ont envahi l'Ukraine. En grec ce "Z" signifie "Il vit", comme les idées du député malgré son assassinat.
L'Hiver sera chaud !
Chanson, théâtre et chœur battant
Le dérèglement climatique… On en entend parler tous les jours… mais quoi faire ? Ça urg'…
Isolé·e à gamberger…
On est bien un peu perdu… on flip'…
Ensemble… On est bien moins perdu… et la flip'
se transforme en niaque !
Alors on s'assoit, on écoute, on réfléchit,
on propose, on s'oppose, on chante ensemble
et on repart avec la volonté, remonté·e comme un coucou, de changer tout ça !
Chaud, chaud, chaud… L'hiver sera chaud !
Du pain sur la planche (bis)
Du vent dans les branches (bis)
Retroussons nos manches (bis)
Y'a du boulot
L'hiver sera chaud
Comment ?
Une agora antique, l'amphi d'une université populaire, une place publique, un arbre à palabres… Pour ce spectacle, le public et les artistes, dans le même espace, côte à côte, dialoguent et s'entremêlent. Les artistes, au milieu et autour du public, solliciteront, à toutes occasions, spectatrices et spectateurs pour les faire chanter, les sonder, leur proposer d'écrire des vers, les faire venir sur scène…
Quoi ?
Du théâtre de rue. Une comédie musicale. Une conférence gesticulée. Un tour de chant. Du stand-up. Du slam. Un cabaret… Un peu tout ça à la fois et alternativement…
De l'énergie, de l'humour, du spectaculaire, de l'indignation, du sérieux, des surprises, du jeu, de l'espoir, des questions, des réponses… Un peu tout ça à la fois et alternativement…
Avec comme matière : des chansons écrites pour le spectacle, des scènes puisées un peu partout : des livres scientifiques, des BD, un extrait du dernier Rapport du GIEC, une prise de parole de Greta Thunberg, une revue de presse...
Par qui ?
7 artistes seront sur scène (mais à Bretoncelles beaucoup plus) pour chanter, jouer, danser, haranguer, chahuter, improviser… seul Mathieu Barbances sera toujours de la partie, pour les autres ce sera à chaque fois une surprise... L'hiver sera chaud ! est créé par un collectif de plus de 30 artistes. En fonction des disponibilités des un·es et des autres la distribution sera à chaque fois différente...
Extraits d'un entretien avec Alain Ughetto publié dans le dossier de presse du film
(mars 2022)
Comment est né ce projet ?
J'avais commencé une enquête sur mes origines italiennes, où j'ai retrouvé un grand nombre de témoignages, et j'ai appris qu'un village portait le nom d'Ughetto : Ughettera, la terre des Ughetto… Mais il ne reste plus rien de mes grands-parents là-bas. Puis j'ai retracé les contours des grandes guerres qu'ont connues mes grands-parents, les itinéraires qu'ils ont empruntés. Ils ont été naturalisés français deux mois avant la guerre, puis le territoire où ils vivaient a été envahi par Mussolini. Comment ont-ils vécu, ressenti tout ça ? Ce sont les questions qui m'ont guidé.
Pour ce film, vous êtes passé du documentaire à la fiction…
J'ai demandé à ma grand-mère Cesira, devenue pour l'occasion une marionnette de 23cm de haut, de me raconter son enfance, sa rencontre avec Luigi, le village d'Ughettera… ce qui n'aurait pas été possible dans un documentaire.
Comment avez-vous comblé les "trous" de cette mémoire familiale ?
J'ai eu recours à celle des oncles, des tantes. Et j'ai trouvé des informations sur mon grand-père, d'habitants de son village, dans un ouvrage de Nuto Revelli, Le Monde des vaincus. Et j'ai imaginé que ma grand-mère, cette vieille femme tout en noir que j'appelais "mémé", avait dû être jeune et belle… Ce qui m'intéressait, c'était de faire revivre mes grands-parents. Et dans le film, c'est ma grand-mère qui raconte son histoire, comme un conte raconté à un adulte. C'est une histoire personnelle qui s'adresse à tous : on commence avec "Je", avant d'arriver au "Nous"... On y parle de migrations, et les migrations sont inscrites dans l'ADN des peuples.
"Petite Fille"
Un film de Sébastien Lifshitz (2020)
Séance suivie d'un débat avec les associations Orn'en Ciel et Homogène
Présentation du documentaire
Sasha, né garçon, se vit comme une petite fille depuis l'âge de 3 ans. Le film suit sa vie au quotidien, le questionnement de ses parents, de ses frères et sœur, tout comme le combat incessant que sa famille doit mener pour faire comprendre sa différence. Courageuse et intraitable, Karine, la mère de Sasha, mène une lutte sans relâche portée par un amour inconditionnel pour son enfant.
La bande annonce
Quelques avis sur le film
Ecran Large par Antoine Desrues
Magistral, passionnant, bouleversant, les adjectifs en viendraient à manquer pour qualifier la réussite de Petite fille. À partir d'un portrait sur la différence, Sébastien Lifshitz a l'intelligence de toucher à une humanité dans ce qu'elle a de plus universelle, et s'affirme définitivement comme l'un des meilleurs documentaristes en activité. Si vous ne pleurez pas devant son dernier chef-d'œuvre, c'est que vous êtes mort à l'intérieur.
Les Inrockuptibles par Jean-Baptiste Morain
"Petite Fille" n'est pas un documentaire militant, mais il évoque les nombreux problèmes de société [...] Petite Fille n'est pas un reportage journalistique, mais du cinéma. Tout y est filmé avec réflexion (on appelle ça la mise en scène). [...] un film bouleversant, devant lequel quiconque ne verse pas une larme devrait être considéré comme un sociopathe dangereux. Cette enfant, Sasha, c'est nous tous·tes.
Positif par Yann Tobin
C'est avec infiniment de délicatesse et d'empathie que Sébastien Lifshitz place sa caméra à la hauteur de cette vraie héroïne d'aujourd'hui, dont les regards, les espoirs, les doutes et les découragements sont accompagnés par une caméra à la fois discrète et immersive [...].
Après avoir émerveillé le public au Compa à Chartres avec « La promenade aux confins » titrée pour l'occasion « La Pavane du Laboureur » en février dernier, la compagnie de danse « Messidor » propose une nouvelle adaptation au Musée d'Art et d'Histoire de Dreux ce samedi 18 mai dans le cadre des Nuits européennes des Musées.
La compagnie "Messidor" proposera plusieurs sets de 40 min entre 19h30 et 21h30.
La conception et la chorégraphie sont l'œuvre de Nathalie Tissot, membre de Chorégraphes associé.e.s et de TADAM!, Fédération des professionnels du spectacle vivant en Eure et Loir (www.nathalietissot-danse.com). Cette artiste interviendra aussi comme danseuse avec Léa Doussaint, Amandine Bonnet et Johanna Rebolledo, sur une musique écrite et interprétée par Christophe Diederichs.
Ces quatre danseuses et le musicien investiront le musée en jouant avec le point de vue des visiteurs/spectateurs. Le public pourra suivre les guides d'une fresque dansée à l'autre, d'une œuvre à l'autre.
Les danses se nourrissent des principes universels qui régissent "le Vivant" et sont mises en relation avec l'architecture et les œuvres du Musée.
Le spectacle se tiendra ce 18 mai à partir de 19h30, au Musée d'Art et d'Histoire de Dreux, 5 place du Musée, 28100 Dreux, 02 37 38 55 75 / musee@ville-dreux.fr
Les photos présentées ici donnent un aperçu du spectacle de la Compagnie Messidor, «La Pavane du Laboureur» (photos de Christophe Pénicaud).
"It Must Be Heaven"
Un film de Elia Suleiman (2019)
Meilleure Coproduction internationale aux Lumières de la presse étrangère 2020
Mention spéciale du jury au Festival de Cannes 2020
Synopsis
Un cinéaste palestinien mal à l'aise dans son pays se met en tête de trouver une nouvelle terre d'accueil.Aavant de réaliser que son pays d'origine le suit toujours comme une ombre. La promesse d'une vie nouvelle se transforme vite en comédie de l'absurde. Aussi loin qu'il voyage, de Paris à New York, quelque chose lui rappelle sa patrie.
La bande annonce
Quelques avis sur le film
Ouest France par Gilles Kerdreux
Une sorte de poésie du silence, très pince-sans-rire et assez enthousiasmante où la dénonciation du sort des Palestiniens, dénuée de colère, est peut-être encore plus forte et efficace.
Les Fiches du Cinéma par Roland Hélié
Ici, le morceau de sparadrap dont, à l'image du capitaine Haddock, Elia Suleiman ne parvient pas à se défaire, c'est son propre pays, la Palestine. Il en résulte une absurde comédie de l'absurde, d'une magnifique et tendre mélancolie. Indispensable.
Sud Ouest par Sophie Avon
Comment ne pas être séduit par sa façon de saisir l'absurdité du monde à travers des vignettes elliptiques, des cadres millimétrés, et ce sens de la symétrie qui ordonne le chaos ?
L'Humanité par Magali Jauffret
Une brillante méditation sur l'inquiétante aggravation de l'état du monde.
La Tondue de Chartres et Robert Capa, destins croisés
Samedi 8 juin 2024, dans le cadre de la commémoration des quatre-vingts ans de la Libération en Eure-et-Loir, Gérard Leray fera une intervention historique sur la tondue de Chartres immortalisée par le photographe de guerre Robert Capa.
Maison des associations à Gasville-Oisème, à 14 heures. Entrée libre.
La laïcité en France, depuis la fin du XIXe siècle, fait l'objet de nombreuses interprétations.
Gwénaële Calvès propose de l'aborder sous le prisme de quatre grands principes : la liberté de conscience qui serait « la clé de voûte de la construction laïque », la séparation du politique et du religieux, l'égalité « sans distinction de religion » et la neutralité confessionnelle des personnes publiques.
Au sortir de la conférence, chacun pourra se forger sa propre opinion.
Gwénaële Calvès est professeur de droit public à l'université de Cergy-Pontoise. Elle travaille sur le thème des discriminations, de la liberté d'expression et de la laïcité.
Les images du Rwanda d'aujourd'hui sont investies par les souvenirs des détenues. C'est l'histoire du génocide qui s'écrit à travers elles et nous aide à comprendre comment des femmes « ordinaires » ont rejoint les rangs des tueurs.
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Biographie de la réalisatrice et du réalisateur
Après un cursus universitaire en philosophie et en sociologie, Alexandre Westphal étudie les métiers du documentaire en 2009 à l'université Paris 7. Il y fait la connaissance de Violaine Baraduc, avec laquelle il écrit et réalise À mots couverts, son premier long métrage documentaire. Travaillant par ailleurs comme monteur (fiction et documentaire), il a depuis réalisé deux films : : Ciriaco ou l'étroit chemin du retour et L'Écrivain et son double. Ses trois films témoignent de l'intérêt qu'il porte aux questions relatives à la mémoire, à l'histoire, aux assignations identitaires, et à la formalisation d'un récit.
Docteure en anthropologie sociale et visuelle, Violaine Baraduc a consacré sa thèse à l'implication des femmes dans le génocide commis contre les Tutsi rwandais. Son travail se construit autour des mêmes thèmes et préoccupations qu'Alexandre. Elle avait réalisé son premier film sur une jeune burkinabè cherchant à s'émanciper des contraintes pesant sur les femmes nées dans des familles rurales et conservatrices en allant se faire engager comme bonnes dans les familles de la capitale, au risque de s'éloigner de leurs traditions et de leur identité ethnique, religieuse ou régionale (Ouaga, c'est pas forcé !).
Dans leurs projets respectifs, Alexandre et Violaine interrogent la mémoire et la multiplicité des récits possibles pour un seul et même événement. Mais deux thèmes se dégagent systématiquement : les transformations de la société observée et les ressources dont disposent leurs personnages ou interlocuteurs pour s'y adapter. Ils démarrent actuellement un nouveau film sur le retour des femmes génocidaires rwandaises à la communauté, provisoirement intitulé Les Voisines.
[caption id="attachment_26742" align="alignright" width="255"] Boris Lojkine[/caption]
"L'histoire de Souleymane"
Un film de Boris Lojkine (2024)
Avant-première
Débat avec le réalisateur après la projection ►
Résumé
Après avoir fui la Guinée, le jeune Souleymane tente de trouver asile en France. Sans-papiers et sans argent, il se débrouille comme il peut à Paris, en travaillant comme coursier à vélo pour un service de livraison de repas, dans des conditions épouvantables. À 48 heures de son entretien de demande d'asile, Souleymane n'est pas prêt...
La bande annonce
Un avis sur le film
L'histoire de Souleymane - et le titre a un double sens - est une plongée très sincère et très réussie dans les galères de ces livreurs à vélo qui font désormais partie de notre paysage urbain. Ils sont filmés comme on les vit : au cœur de la ville, courant contre la monte, parfois sous la pluie et sans beaucoup de reconnaissance. Boris Lojkine parvient à nous faire partager leur stress. Et l'on se prend à vouloir protéger Souleymane, l'aider dans une jungle que nous ne maitrisons pas, dont nous ne connaissons aucun code. Etranger dans notre propre ville.
Il parvient même à ne pas être démonstratif quand les ennuis s'accumulent pour Souleymane, seulement humain, humain et très émouvant. Et cette bonne distance est évidemment un des points forts de sa réalisation. Un autre atout du film tient à son interprète, Abou Sangare, mécanicien à la ville, qui tient ici son premier rôle et porte tout le film.
Véronique Le Bris, site CINE WOMAN
La Mairie de Châteaudun accueille jusqu'au 27 septembre l'exposition consacrée au "groupe Manouchian" des FTP-MOI, réalisée par le Parti Communiste Français, et dont on avait pu voir quelques panneaux à Chartres lors de l'hommage rendu, devant le Monument Jean Moulin, le 21 février dernier (photos ci-après).
Cette exposition explique l'action de ce groupe de militants communistes étrangers et dresse le portrait d'une partie de ses membres.